U.Y.O. – C’est l’heure

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Image tirée de Discogs.

1. MMIV (Intro) (feat. Dj Arabika)
2. Septembre 82’
3. 24 sur 24
4. Maintenant ou jamais (feat. Craze & Militant)
5. No time to lose (feat. Dj Ray Ray)
6. L’art d’arriver en retard
7. C’est l’heure
8. (B1) 84 bars
9. (B2) 360° (Tous les jours) – emcé2 (U.Y.O. & Esteban)


Témoignage sur la vie quotidienne, sur l’actualité

Rappeur dont je n’avais jamais entendu parler, j’ai été assez étonné de ce qu’il m’a fait découvrir tout au long de son album. Quoique certains points négatifs m’aient rapidement sauté aux yeux malheureusement (voir plus loin), le vibe général m’a plu, et certaines lignes m’ont particulièrement marqué. Je vous présente donc cet album de ce rappeur de la Rive sud.

Sujets généralement engagés, mais plus axés selon un point de vue sentimental que revendicateur. Il s’agit d’un témoignage sur la vie quotidienne, sur l’actualité, sur un ton triste, nostalgique d’un passé qui n’a jamais existé. Cependant, les tracks ne sont aucunement redondantes, l’album étant d’ailleurs un EP; il parle aussi de sa réalité quotidienne plus personnelle, dans « L’art d’arriver en retard », où il raconte ce à quoi peut ressembler sa façon de vivre.

Les instrumentaux qui peuvent transmettre l’émotion (ex : « Septembre 82’ »), qui donnent le vibe précis à la track, qu’elle soit sombre, triste, insouciante, etc. Mais par rapport à la musicalité de l’album, la chose qui m’a frappé c’est qu’U.Y.O. passe par plusieurs styles par un certain changement de ton de voix. Il sait faire passer la tristesse dans certaines tracks ou une certaine rage dans d’autres (« 24 sur 24 »). Le changement de voix est tel qu’U.Y.O. est parfois même presque difficilement reconnaissable : c’est une certaine audace qui lui permet de passer des émotions différentes et un vibe différent à sa track, d’une façon assez originale.

Comparaisons qui n’ont pas nécessairement un sens profond, mais qui sont comme des petites réalités qui foncent dans la face de l’auditeur (« J’ai soif comme un africain réfugié qui a pas d’eau »), ou d’autres, plus poussées, qui fessent plus directement : « Demande à tous ces lyricistes décédés si j’tue ». Par contre, certaines lignes sont plus ou moins pertinentes (« T’auras toujours le dernier mot, comme un point, à la fin d’une compo »).


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Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


En libre accès en format numérique ou disponible à l’achat en format papier.


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