01. Big Buzz (Intro)
02. Chu ready
03. Smoked out
04. J’souhaite juste
05. Skit (Le Voyou)
06. Histoire de beef
07. Friday Night ft. Peezee, Shoddy, GLD, Webster, William International, Sozy & Issmo De Vasco
08. En attendant feat. Ruffneck
09. Sell-out feat Dj Kleancut
10. Skit
11. Showtime ft. Ruffneck, Verbalist, Chub-e & Yncomprize
12. Bienvenue dans mon game
13. Don’t front ft. Chaplin
14. Broke b****
15. Skit (M’man j’lache la run)
16. M’man j’lache la run (Bonus tracks)
17. Dude yé ou mon weed (remix)
18. Bienvenue dans mon game (remix) ft. Ruffneck & Supa Lexx
Ça pourrait toucher plus large
Buzzy n’a pas un style lyrique : il n’écrit pas du rap pour écrire, mais bel et bien pour rapper, pour dire aux gens ce qu’il a à dire. L’album de façon générale nous fait bien sentir son agressivité envers certaines personnes, prise sur un ton humoristique. On sent bien qu’il existe des gens visés par cet album, mais qu’à la fois ils sont visés presque simplement pour déconner, quoique la conviction des insultes nous convainc que Buzzy pense vraiment ce qu’il dit. Assez spécial, qui nous permet de s’attacher à Buzzy comme un « personnage », mais qui joue ce qu’il est au fond réellement. L’humour est mis de l’avant dans l’album aussi par le contenu des skits. On y voit sous une autre forme le même type d’approche que dans ses tracks.
Émotionnel à l’occasion (« J’souhaite juste », « M’man j’lâche la run »), sans que ça soit des sujets clichés : un amour qui ne fonctionne pas, mais parce que c’est lui-même qui ne l’aime pas, ainsi que des aveux à sa mère sur sa façon de gagner son argent. C’est à ce moment qu’il place les plus belles paroles, sans abuser de l’émotion s’il l’avait placée tout le long de l’album.
Il continue dans sa lignée de storytelling (« Histoire de beef »), intéressant parce que ça permet d’accentuer la connaissance de sa personnalité, et de la voir sur un point de vue différent d’une introspection traditionnelle.
Comme mentionné plus tôt, Buzzy n’a pas en apparence l’intention d’écrire pour la forme. La force est davantage dans ce qu’il dit que dans les métaphores et les sonorités, sans nécessairement que celles-ci soient mauvaises. Malheureusement, parfois, on perd le sens principal et on a l’impression de partir vers quelque chose qui n’a pas rapport, comme dans l’exemple ici :
« Okay, l’gros, quand tu vas au resto, avec une chicks, donne jamais droit au pesto, man, ça fait pèter pis tu vas voir que ta belle hoe, next time, va plutôt vouloir aller chez McDo »
Buzzy dans « Big Buzz »
Heureusement, l’écoute n’est pas perturbée parce que ce genre de lignes est au fond simplement là pour déconner.
Les beats sont principalement faits par Ruffneck, mais quelques-uns sont faits par Peezee, Dj Kleancut, Verb, Sonny Black & Chub-E. Ils amènent une atmosphère parfois plus dans un style commercial (« Bienvenue dans mon game », « Friday Night ») qui va chercher un plus grand public, et qui change un peu la musicalité de ses tracks, sans nécessairement changer son approche, déjà parfois les mêmes sujets sur Fume-le. Les beats passent quand même par un grand registre d’émotions. Ils sont presque tous bons, mais, personnellement, aucun ne m’a spécifiquement marqué.
Une coupe de featurings, qui amènent un vibe différent, parfois loin du style de Buzzy. On ne se lasse donc pas de ce que Buzzy généralement, sans qu’il ne perde son authenticité. Généralement, l’album est un bon choix, pour ceux qui connaissent et apprécient le style de Buzzy Bwoy, et qui pourrait permettre à cet artiste de se faire connaître par un plus large public.
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