Pochette tirée de Discogs. |
- Libre comme l’air
- Espèce menacée
- D’où j’viens
- Bounce wit’me
- Langue sale
- Dommages collatéraux (feat. Ruffneck)
- Au bord du gouffre
- Destinée
- 1001 nuits
- Époque de fou (feat. PeeZee)
- Bête de scène
- Sales rimes (feat. Dj Shot)
- Un homme à part (feat. Marie Dufour)
- Last-Call (feat. Q-Ball)
- On est là pour rester (feat. Cobna)
Espèce menacée est l’album solo de Ketzal, ex-membre du défunt groupe L’escouade de rue. Je n’avais pas réellement d’attentes, et je suis ressorti de mon écoute pas surpris. Il manque de perfectionnement sur plusieurs aspects, particulièrement dans sa façon de rapper qui devient somme toute redondante. L’album s’écoute très bien par contre, mais n’est pas un chef-d’œuvre.
Il manque de variation dans son flow; de track en track, il est différent mais chacune de ses lignes dans la même chanson est très similairement spittée. Il ne semble pas non plus à l’aise à faire rentrer ses lignes sur le beat. Son flow est plus ou moins en accord avec les notes de la mélodie, et tient par un fil sur les coups de drums.
Il a certes des sujets « engagés », loin de parler pour rien dire (sauf exceptions, par exemple, « Bounce wit’me »). Cependant, il manque d’originalité, ne faisant que parler de sujets intéressants sans les exploiter dans un concept particulier. Dans le même ordre d’idées, ses rimes sont simples, rien qui ne se démarque de la moyenne des MC’s, mais rien qui fait grincer des dents. Les lignes dont on se questionne pourquoi elles sont là sont assez rares (ex : « Appelle-moi pas Henri, mais c’est moi l’King Of The Hill »).
Les beats, produits par Dj Shot, Jawa, JT, Ruffneck et Peezee (en ordre décroissant de nombre de tracks), ne se démarquent pas particulièrement, mais ils s’écoutent très bien majoritairement. Ils sont dans le même principe que le reste de l’album; ils ne sont pas un point négatif à l’album, mais ils ne créent pas des hits. Les featurings n’amènent pas particulièrement quelque chose de neuf (celui avec Cobna est à mon avis le meilleur).
Je trouve que Ketzal est un bon exemple pour dire que les MC’s québécois sont en recherche d’identité; cet artiste n’est pas mauvais, mais on dirait qu’il n’a pas réellement trouvé sa façon de faire, sa place dans le rap. Il lui manque sa marque, sa différence, ce qui est véritablement le problème de bon nombre de rappeurs débutants d’ici.
Globalement, je n’ai pas été déçu car je n’avais pas particulièrement d’attentes, mais, à mon avis, Ketzal nécessite du perfectionnement avant de pouvoir dire qu’il a fait sa place dans l’histoire du rap québécois.
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