- How Much $ You Got?
- Let’s Do It
- Burn
- Ride With Me (feat. Peezee)
- Good Time
- Baby Baby (feat. Beech)
- In The Rain
- You and I (feat. Destiny)
- Under Pressure (feat. Veronica)
- Child’s Play
- The Champ
- Under The Sun
- Bumpin’
- ABC of Hip Hop (feat. ANT, Beech & Deez)
- I Need A Freak
- Alright (feat. Destiny)
- Overdose (feat. Beech)
- Another Ride
- Bonus track: One Night Stand REMIX (feat. Peezee)
Où en est DTM actuellement, un an après la sortie de D-Rock en été 2004? On constate globalement une certaine ouverture musicale et lyrique à autre chose, d’autres thèmes, d’autres sons, qui rendent plus riches le registre de cet artiste de la Rive-Sud de Montréal. Produit par Beech Beatz, partagé entre Apex Mundi et Iro Productions, Burn a le mérite d’être un troisième album bien travaillé de la part de DTM.
Allons-y d’abord avec ce qui est redondant par rapport à D-Rock : il y a des tracks qui empruntent aux clubs. Il est important de noter qu’elles sont moins exclusives que ce qu’elles étaient (même si elles sont majoritaires). La technique et l’aspect « club » sont très bien rendus, par l’utilisation d’instruments propres à ce genre, mais sur cet aspect similaire à ce qui avait déjà fait par le passé (à la fois dans le flow de DTM et les instrus de Beech, qui possède une quasi-exclusivité dans la production). Les tracks clubs de Burn sont donc très similaires aux tracks clubs sur son précédent disque. Par contre, on ne fait pas que des tracks de ce genre; ce qui est différent ici.
Ce qu’il y a de positif : une variation sur le plan des instrus, qui exploitent d’autres registres et qui sont construits avec des instruments différents plus propices à ces styles. Ce changement d’instruments permet d’entrer dans quelque chose de plus introspectif, et de donner une saveur qui nous fait entendre les chansons dans un contexte autre qu’un club ou un party. Un piano fait exprimer la tristesse, un banjo et une trompette pour donner un son qui nous rappelle l’Ouest américain.
Cette variation musicale se traduit efficacement dans les thèmes qu’utilise DTM : il peut parler d’amour sur « Baby Baby », ou de la jeunesse sur « Child’s Play », en faisant transparaître son émotion autant sur les paroles comme telles et le flow. On ressent moins un cadre précis axé sur le club; la musique atteint donc une dimension différente par l’utilisation de plusieurs matières pour exprimer la même chose. Évidemment, ceux qui aimaient DTM par son aspect club sont encore servis, par des paroles similaires, faisant des clins d’œil à un style de rap précis : « I ain’t no P.I.M.P. but I can make an exception ». On reste donc dans le même style lorsque nécessaire, mais cet album nous montre que le duo Beech/DTM peut aller à d’autres styles lorsque nécessaire.
Globalement, une satisfaction certaine si on aime le style que DTM et Beech ont jusqu’à présent; ils ont su à mon avis démontrer que leur musique est bel et bien un moyen d’expression et non une simple façon de divertir. S’ouvrant vers d’autres horizons progressivement, on sait qu’ils ont un style propre qu’ils gardent lorsqu’il leur convient.
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