01. Soif de vivre
02. C’est ça l’deal (feat. Ironik)
03. That’s me (feat. Paranoize)
04. J’respire encore (feat. Yvon Krevé)
05. On finit par se perdre (feat. L’Assemblée)
06. Useless
07. Famous (feat. Lez Majesté)
08. Don’t Wanna Leave (feat. DTM)
09. Sors du street
10. C’qui m’blesse (feat. Shoddy & Dj Manifest)
11. Sorry God
12. Iro Prod
13. Catch Me If You Can (feat. Peezee)
14. Politiquement correct (feat. Hell-T & Damien)
15. À vous deux (feat. Dj Eklips)
16. Paz N’Tertainment
Attentes négatives, écoute positive
L’album de Papaz m’a étonné, surtout parce que le style de cet artiste ne m’a jamais personnellement touché. Cet album outrepasse cependant mes attentes, par plusieurs concepts forts et par des tracks très bonnes. Il est certain que les tracks sont assez normales souvent, mais certaines tracks se démarquent particulièrement.
J’ai été satisfait de mon écoute de l’album, malgré mes attentes plutôt négatives. Les singles m’avaient quand même déçu; « J’respire encore’, sur Bouche à oreilles vol.4, n’est pas excellente dans son sujet; « Sorry God » et « Soif de vivre », que j’avais entendues en show, m’ont apparu à ce moment assez normales.
Il y a quand même quatre chansons qui sont très pertinentes et qui me sont restées longtemps après les premières écoutes. « On finit par se perdre », avec L’Assemblée, qui met en scène une comparaison qui tient la route merveilleusement du début à la fin, et qui nous frappe efficacement par son concept. « Famous », où apparaît Lez Majesté, se démarque par un instrumental bien composé et des voix qui créent une musicalité forte; j’ai été surpris du changement de registre très réussi du duo Lez Majesté. Shoddy m’a surpris sur la track « C’qui m’blesse », avec aussi Dj Manifest, qui est somme toute très touchante. « Politiquement correct », avec une complémentarité intéressante de Hell-T et Damien, condamne les coups bas de la politique avec des flows de trois styles originaux, et des lignes intéressantes.
Beaucoup de featurings, ce qui augmente la qualité de l’album, et qui néanmoins nous permet de connaître la personnalité de notre artiste Papaz. Il est introspectif de façon générale, même sur certains featurings, et passe bien son message personnel. Sa personnalité ressort aussi dans l’aspect « normal » de ses tracks évoqué plus tôt; par une tonalité relax sur quelques-unes de ses tracks, et par l’humour qui se dégage des interludes, on comprend qu’il ne se soucie pas de contraintes artistiques, qu’il n’a pas un travail lyrique d’une précision architecturale.
Cette imprécision devient le côté négatif principal de l’album, évidemment pour ceux qui le tiennent en ligne de compte. Beaucoup de tracks sont normales, très bien écoutables mais sans plus. L’écriture n’est pas composée de lignes excellentes, car beaucoup de rimes sont clichées malheureusement. Quelques lignes ne sont pas précises quant à leur place sur les coups de batterie de l’instrumental. Il peut devenir ainsi agaçants pour ceux qui attardent de l’importance à ce perfectionnement; mais Papaz a démontré une personnalité qui va de soi avec un certain relâchement, et qui renforce notre attachement à ce qu’il est.
On peut considérer donc que Papaz marque un bon coup, différent de ses précédentes apparitions, et qu’il sait faire d’excellentes tracks, comme des tracks normales. Quelques lacunes de perfectionnement du texte et du flow, mais néanmoins un album qui s’écoute bien.
Laisser un commentaire