Doggside Entertainment – Ghetto Platnum

01. SpeakOnce – Speak
02. SpeakOnce & Guileman – Listen Up
03. SpeakOnce, Red Dogg & Guileman – Straight Walkin’
04. SpeakOnce & Red Dogg – Rap Game
05. Fo-Real & SpeakOnce – Underground Basis
06. SpeakOnce & Docteur – That’s Wassup
07. Nova – 10 sur 10
08. Docteur (feat. B.Bunny) – Ne lâche pas le combat
09. Hyde – Biz Impec
10. SpeakOnce & Docteur – Intro Deuce
11. Nova – Fiesta
12. Magicall, SpeakOnce, Red Dogg & Nova – Doggside Riddim
13. Girl in a club (skit)
14. Guileman & SpeakOnce – What’s the problem?
15. SpeakOnce & Nova – CIBL 101.5 FM
16. SpeakOnce & Guileman – Collaboration
17. Guileman – Jesus My Saviour
18. « Bonus Track » – Can’t Stop, Won’t Stop


Ni en continuité, ni en rupture

Ghetto Platnum témoigne d’un rapport étrange avec le rap québécois ainsi qu’avec le rap américain. La différence des sons, parfois disparates entre eux, assure leur originalité, mais n’assure pas nécessairement le contact efficace avec l’auditeur.

Leur rapport est étrange avec le rap québécois d’abord et avant tout parce qu’il n’y est ni en continuité, ni en rupture; les sons sont tellement différents de ce qui se fait habituellement au Québec qu’on a de la difficulté à l’ancrer en quelque part sur la carte de ce qui se fait ici. Les liens sont aussi difficiles à faire avec le rap américain, avec qui il a pourtant certains atomes crochus; il y a une certaine ressemblance dans le flow, parfois à s’y méprendre, mais plusieurs beats sont trop différents pour qu’on y fasse un lien clair.

Il est clair alors qu’on a affaire à un son unique; pour le meilleur et pour le pire. Certaines pièces instrumentales utilisent des sons qui ressemblent trop à ceux de Fruity Loops pour qu’on ne décroche pas. L’esthétique sonore est plutôt fragmentée, par la composition par le biais de sons isolés plus souvent que par un sample « unificateur ». Certaines tracks sont ainsi très bien travaillées et nous permettent d’avoir une bonne opinion du Doggside.

Il y a parfois une continuité étrange entre eux; le lien qui les unit n’est pas nécessairement musical. Les tracks de l’album sont parfois très différentes, et c’est une volonté esthétique qui permet à tous les artistes d’exprimer leur propre style. Plus ou moins satisfaisant selon les goûts et selon le talent, la différence de toutes fait que malheureusement beaucoup de tracks ont de la difficulté à se démarquer du lot.

Les sujets entrent peu en profondeur, et n’utilisent pas de concepts précis. Pour une compilation qui aurait pu être appelée « mixtape », c’est certain que ce n’est pas de ce côté-là que l’accent a été mis, et c’est correct comme ça.

Une chose est sûre, Doggside Entertainment a une originalité et une unicité qui nous assure qu’ils ont leur place sur la scène et qu’ils doivent être entendus; certains aimeront plus, d’autres aimeront moins, mais ils ont la légitimité d’avoir un (et des) style(s) propre à eux.

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