Y a-t-il réellement un lien entre M.O.P., Banneur & Akshun, sauf que j’ai fait une critique sur eux la semaine passée?
Je témoigne qu’à mon avis, M.O.P., sur Ghetto Warfare, pouvaient nous questionner sur le point de l’agressivité et les insultes comme moyens plutôt que fins. En effet, par rapport aux descriptions de la vie de gangsters et de proxénète de 50 Cent, par exemple, M.O.P. se situe à un point où leur agressivité est démontrée plutôt qu’exprimée par un intermédiaire. Le rap est en soi agressif, plutôt que de dire – par le biais d’un personnage – que le rappeur est agressif dans la vie. Par ailleurs, les insultes sont un moyen plutôt qu’une fin, permettant de dénoncer leur point de vue sur l’industrie musicale.
Pour Banneur (Musique comme héritage), l’idée qui m’a tenu à coeur de parler, c’est le fait qu’il sache faire des « compromis » au niveau de son arrangement textuel afin de mieux illustrer le phénomène qu’il veut exprimer. Je m’explique. Dans sa chanson « Le messager », il répète les mots « le messager se fait toujours descendre » à profusion, et en fin de phrase, ce qui « affecte » la réception, dans le sens où il peut nous faire remettre en question sa capacité à faire rimer. Mais, l’idée de créer son sens répétitif et obsessif prédomine, et j’ai apprécié ce genre d’audace. La critique est aussi sur Hiphopfranco.com
Akshun a fait un mixtape, America’s Most Wanted, qui, bon, n’est pas une oeuvre d’art mais témoigne d’une maîtrise des principes de base du rap et d’une musicalité qui a du potentiel. Les prochaines sorties sont à surveiller, mais nécessitent des concepts plus intéressants.
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