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Je viens de lire un article de Jacques Légaré, professeur retraité d’économie, d’histoire et de philosophie, intitulé Littérature au cégep – Sade ou saint François de Sales? Cet article se veut en quelque sorte une réflexion sur ce que les professeurs de littérature et de philosophie au Cégep doivent faire lire à leurs étudiants. Je déplore cependant son manque d’horizons.
Il reproche au livre Maria Chapdelaine ses opinions: « non à l’amour, oui à la mort, oui au sacrement du mariage de convenance, non à la modernité, oui au refus de tout progrès éventuel et pas une graine de pensée progressiste. Amen. »
Que ces opinions soient dignes d’être enseignées ou non n’est pas la question, car, ce qu’on enseigne dans les institutions collégiales n’est pas une opinion, mais la littérature. Je crois par ailleurs qu’il ne s’agit pas d’imposer des valeurs aux étudiants; il s’agit de leur présenter des oeuvres, majeures ou non, afin qu’ils sachent se forger un esprit critique par rapport à la forme et au fond. Du moins, c’est ce que j’ai retenu de mes cours.
L’immoralité ou non de ces oeuvres n’est pas un point sur lequel on doit s’attarder, à moins qu’on soit dans un cours d’éthique au secondaire. Ici, l’idée n’est pas d’imposer des valeurs – ni même d’en présenter.
Donc, M. Légaré, je ne sais pas de quoi avaient l’air les cours de philosophie et de littérature au moment de votre parcours collégial, mais aujourd’hui, afin d’exprimer une pensée progressiste, il faut utiliser les moyens progressistes, et non pas une méthode d’apprentissage classique.
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