Le principe du sample (je ne l’écrirai dorénavant plus nécessairement en italique), en tant que tel, c’est d’échantillonner du son, tout simplement. On oppose souvent le sample à la composition, opposition que je trouve fausse, car le sample n’est pas un principe « séquentiel », mais plutôt une technique de travail.
L’échantillon s’opposerait aux « vrais instruments », c’est-à-dire que, par cet échantillonnage, on crée une seconde couche sonore, où l’enregistrement prend un sens autre que la transcription dans le temps. Techniquement, en composition directement d’un ordinateur, on est plus près du sample, car on ne se base pas sur un instrument pour créer mais sur du matériel informatique, qui peut soit être à la base d’un synthétiseur (donc, un son complètement créé par l’ordinateur) ou d’un sample, justement. Le sample se veut donc un outil qui préexiste à la composition d’une séquence sonore.
En fait, la plupart des producteurs (alias « beat makers ») qui disent qu’ils composent et ne samplent pas prônent simplement une déformation de la séquence échantillonnée de façon à ce qu’elle ne soit pas reconnaissable, à ce qu’elle ait été modifiée suffisamment pour qu’on considère qu’il y a une création. Mais, la paternité d’une création instrumentale hip-hop est une toute autre histoire… sur laquelle il me fera plaisir de revenir un autre moment donné.
Image tirée de: http://www.hiphopfranco.com/articles/information/24.html?mod=display&item=508
Laisser un commentaire