Pour mieux vous expliquer mon texte sur Maya Deren que je vous invite à lire, pourquoi ne pas commencer par la dernière phrase du texte?
Sans se placer sous le joug de la conception narrative classique, ni sous celui d’une expérimentation qui y entre nécessairement en rupture, les courts métrages de Deren sont uniques et ont comme canevas la simple volonté de s’exprimer et de légitimer son travail en tant qu’oeuvre artistique.
Présenté dans le cadre du cours Cinéma expérimental et art vidéo (CIN2108) à l’Université de Montréal, l’idée était de montrer comment Deren n’était pas du tout instigatrice d’une tradition formaliste, mais était plutôt marginale de par l’aspect formel différent qui se marie au fond. En fait, la base de la décortication se fait d’abord en questionnant la question de la temporalité, questionnement qui nous amène immédiatement vers la question d’une redéfinition du temps au cinéma. Il est difficile cependant de parler réellement d’une volonté de rupture d’avec ce qui s’est fait avant. Comme l’explique Janmi dans son commentaire sur Meshes of the Afternoon, il préfigure ce qu’on a appelé le film de transe, un genre qui se caractérise fondamentalement par une idée de contenu et non une idée de forme. On accordera sans doute davantage à Deren l’audace d’avoir fait des films en se posant la question de savoir ce qu’elle veut faire avant de savoir ce qu’elle pourrait faire avec le médium filmique.
Je place donc mon texte La forme créatrice du temps comme expression chez Maya Deren en format PDF.
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