Une chose intéressante à constater avec cette série américaine est qu’elle a la particularité d’avoir une morale fixe et claire pour chaque épisode. La voix off – la plupart du temps celle du personnage de Meredith – se charge de nous faire entendre cette morale soit dès le début, soit dans le monologue de la fin, ou soit les deux. Par ailleurs, les événements de l’histoire se chargent de nous évoquer clairement la morale, plusieurs événements étant concordants entre eux dans le temps. Rien n’est donc subtil.
Ce qui est intéressant, c’est que le public suit. En tant que tel, il est plutôt irréaliste que deux ou trois événements pouvant nous faire évoquer le même type de réflexion (souvent un problème éthique) arrivent en même temps dans le même bloc d’hôpital – et ce, à chaque émission de surcroît. Ce serait carrément une lacune au niveau du réalisme. Pourtant le public y est et apprécie ce genre de marque énonciatrice de la part des auteurs. On ne peut nier de par cet aura de morale englobant le monde de Grey’s Anatomy que nous assistons à une fiction.
Le public change nécessairement de contexte. Il semble devenir de plus en plus capable de constater et d’accepter que le film existe et « parle » au-delà de l’univers fictionnel diégétique qu’il vient à nous faire créer.
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