Le film Severance (Smith, 2006) m’a fait réfléchir aux « règles » ou « codes » du genre d’horreur. Je casse ici un punch du film en disant qu’il va à l’inverse de la fameuse « morale » telle que Jaws (Spielberg, 1975) a pu nous le montrer. En effet, ceux qui survivent ne sont pas nécessairement ceux dont la morale est la plus rigide. Ça me fait vraiment penser aux clichés du film d’horreur tels que décrits dans Scream (Craven, 1996).
Considérant l’évidence de la fiction, le soulignement des ficelles de la mise en scène (Godard, 1956: 42) est ici l’intérêt du film, de son montage en quelque sorte. L’humour, les situations absurdes, font qu’en soi le film ne montre pas une réalité « horrifiante ». La seule chose qui fait que le film peut être qualifié d’horreur, c’est que son montage nous permet de faire le saut; en ce sens, on peut montrer n’importe quoi, tant et aussi longtemps que notre syntaxe, notre langage, notre montage, – notamment par la bande sonore – nous permet de tenir notre spectateur dans la peur.
GODARD, Jean-Luc, « Le chemin des écoliers », Cahiers du cinéma, no 64, novembre 1956, p.40-42.
Image tirée de IFrance.com.
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