J’ai souvent critiqué la notion de diégèse comme moyen de distinction des éléments dans la « grande syntagmatique » de Christian Metz. Voilà que je lis que Jacques Aumont et Michel Marie, dans L’Analyse des films, en font la remarque:
Ces deux dichotomies (chronologique/a-chronologique, succession/simultanéité), ainsi que la dernière (présence ou non d’ellipses narratives dans le segment), reposent sur une appréciation des rapports diégétiques [8] entre les différents plans. En revanche, le critère de l’alternance, lui, est purement formel (puisqu’il se définit comme l’alternance de deux ou plusieurs motifs visuellement identifiables). (Aumont et Marie, 1988: 45)
8. Sur la notion de diégèse, voir Esthétique du film, p.80.
Je suis content de savoir que cette idée ait été expliquée, ce qui me permettra de ne plus être trop agacé par les éléments de distinction diégétique. Je bloquais constamment sur ce point, puisque, techniquement, la diégèse n’existe pas, sauf par le biais de la forme filmique/présence du spectateur.
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