En faisant mes recherches pour mon texte du cours Cinéma documentaire, je tombe sur un article dont l’introduction vient particulièrement faire écho à certaines de mes réflexions. En réponse donc à tout ceux qui me disent la fameuse phrase: « Mais, tu es en cinéma et tu n’as jamais vu ce film…? », je leur répondrai dorénavant:
J’ai du mal à aller voir les films dont on dit qu’il faut les avoir vus: j’attends que m’en vienne le désir. Ainsi je laisse passer sans les voir des films qui parfois m’intriguent; je les laisse mûrir au loin dans le temps; tôt ou tard vient le moment où le film est prêt à être cueilli. Ou plutôt c’est moi qui me sens libéré de toute allégeance quand le film a passé son temps de conquête et qu’il s’éloigne enfin dans l’imparfait. (Biette, 1992: 129)
Je voudrais ajouter un petit bémol, sans vouloir faire de l’ombre à ce passage. L’article que je citerai probablement pour mon texte – autre chose que ce passage, vous aurez compris – ne sera pas utilisé de par ses qualités analytiques (ici, par rapport au film Nema-ye Nazdik d’Abbas Kiarostami (Close-Up, 1990)), qui sont plutôt manquantes, mais par le fait que l’article est écrit peu après la sortie du film en salles (en 1991 en France), et qu’il est un exemple de réception du film par la critique.
Référence: Jean-Claude Biette, « À pied d’oeuvre », Trafic, no 2, printemps 1992, p.129-139.
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