Je ne m’étalerai pas sur Molière de Laurent Tirard. Je m’attendais à un film moins « grand public », et j’ai eu plutôt une comédie typique, somme toute assez semblable à ce que j’ai déjà vu. Quelques petites remarques: le récit filmique fonctionne de façon très signifiante plutôt que monstrative. J’entends par là que les éléments du langage cinématographiques servent à nous faire comprendre une histoire, et qu’ils ont été utilisés de sorte que l’histoire nous soit communiquée de façon souvent très rapide, comme si quelqu’un nous la « racontait » plutôt que comme si on y était. En cinq minutes, on a le temps de comprendre deux enjeux du film: 1) Molière veut faire de la tragédie plutôt qu’une farce; 2) On lui contraint de faire de la comédie. Parfois, l’ellipse est frappante entre deux scènes: la conséquence suit immédiatement la cause, en quelque sorte. On ne vit pas avec les personnages, on nous raconte ce qui leur arrive.
C’est donc une comédie assez simple, sans trop de prétention, mais qui permet aussi de réfléchir sur le médium filmique lorsqu’on le veut bien.
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