Je réfléchissais l’autre jour au vidéoclip « Bienvenue chez Looser Prod » que j’ai réalisé au début de l’été 2006 [Looser Prod est par ailleurs devenu SuperSeize Productions depuis peu]. Le contexte de production a été particulier: je travaillais à Dorval, habitait à Montréal, et tournait à Otterburn/Mont-St-Hilaire/McMasterVille. J’aurais dû refuser si « L » et Murph ne m’avaient pas dit qu’une seule journée de tournage serait suffisante, car ils savaient précisément ce qu’ils voulaient. J’ai donc entendu la chanson en question le matin même, et « go », on tourne. J’aime cette spontanéité pour la création, mais avec la possibilité de re-tourner si nécessaire, ce qui n’a pu être fait ici.
Le résultat a tout de même été bien reçu. J’en avais déjà parler dans une intervention précédente.
Je constate cependant que j’aurais changé quelque chose. À la fin du clip, on perd une blague qui fonctionnait avec l’audio. Je vous transcris le texte:
[1] Murph: Bon, qu’est-ce qu’on fout, là?
[2]L:
Je le sais ben pas. Hey, as-tu vu ma nouvelle chemise? Penses-tu qu’elle fitte
avec mes boxers?
[3]Murph: Hmmm… Sont-tu roses, tes boxers?
[4]L: Ben, kin.
[5]Murph: Nice…
Lorsque la réception est celle d’un auditeur, qui ne voit pas, on apprend que la chemise de « L » est rose uniquement en ligne 3: la question « Sont-tu roses, tes boxers? » nous fait rappeler la relation de « fittage » entre la chemise et les boxers, ce qui crée tout l’humour. L’adaptation que j’en ai fait empêche cette blague de fonctionner: la ligne 3 devient inutile, car on a déjà vu que la chemise était rose. Ainsi, la majorité du temps l’audiovisuel doit montrer, sauf si on sait utiliser efficacement le hors-champ. C’est probablement sur ce hors-champ que j’aurais dû miser en faisant ce vidéoclip.
Dernière modification : 20 novembre 2008.
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