Vous avez peut-être déjà entendu la phrase: « Le cinéma a la narrativité bien chevillée au corps », qui serait de Christian Metz.
J’avais évoqué cette phrase implicitement précédemment, croyant qu’elle serait retraçable facilement, tellement connue. Enfin, bref, peut-être qu’elle ne l’est pas tant que ça, et – puisque Internet ne mentionne nulle part la source de cette phrase – il m’a fallu aller chercher dans son ouvrage Essais sur la signification au cinéma. J’ai pris une chance, tout comme d’aller voir dans « Langue ou langage? ». Et la voilà.
Il fallait que le cinéma fût bien bon raconteur, qu’il eût la narrativité bien chevillée au corps, pour que les choses en soient venues si vite, et soient restées depuis, là où nous les voyons: c’est un trait vraiment frappant et singulier que cet envahissement absolu du cinéma par la fiction romanesque, alors que le film aurait tant d’autres emplois possibles, qui sont à peine exploités dans une société pourtant à l’affût de toute technographie nouvelle (Metz 1964, p. 52).
D’autres internautes pourront donc savoir précisément où est cette phrase « célèbre » sans avoir à scruter l’ensemble de l’oeuvre de Metz.
Metz, Christian. 1964. « Le cinéma : langue ou langage? ». Communications, no 4, p. 52-90. En ligne. Dans Persée. <http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1964_num_4_1_1028>.
MÀJ (2011): Merci à Ninzo, j’ai changé le terme « technologie » pour le terme « technographie » qui était une erreur de transcription de ma part.
MÀJ 2 (2013): J’ai ajouté la référence complète, différente de celle originale, pour permettre de mieux repérer l’article en ligne.
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