Vous me direz que je suis insécure de trouver le besoin de toujours justifier mon domaine d’études, voire de justifier « pourquoi je suis là ». En effet, il y a probablement un peu de ça.
On me pose une question un peu embêtante mais remplie de vérité l’autre jour au travail: qu’est-ce que ça fait un doctorant en études cinématographiques? Sur le coût, j’ai tenté de bien le définir, donner des exemples, etc. C’est une question très pertinente honnêtement, car, dans le contexte de l’université, à parler cinéma et études principalement avec des gens qui sont eux aussi baignés dedans, on oublie de retourner aux sources.
En y réfléchissant, je crois que je peux en faire rapidement un parallèle avec l’introduction au cours Analyse filmique (donné par Bernard Perron à l’hiver 2006). Le cours démontrait en fait que l’analyse filmique pouvait prendre plusieurs formes. Il donnait l’exemple de Titanic (James Cameron, 1997). On peut en faire une analyse formelle : s’intéresser, par exemple, à la composition des images, au son, et à leur effet sur la réception du film; on peut en faire une analyse historique, à savoir si la diégèse présentée est plausible et vraisemblable vis-à-vis notre connaissance du contexte socio-historique; on peut en faire une analyse narratologique, c’est-à-dire de voir « qui raconte » le film à quels moments; etc. En gros, plusieurs approches sont possibles vis-à-vis d’un film comme objet d’étude, mais toutes ces différentes manières de regarder un film se regroupent sous l’appelation « analyse filmique ».
Dans cette même optique, je crois que les études cinématographiques sont très variées et peuvent à la limite regrouper toutes les manières dont les sciences peuvent approcher un objet comme le cinéma, voire même l’audiovisuel au sens large. Enfin, bref, la question de la définition des études cinématographiques vis-à-vis d’autres domaines d’études est aussi intéressante et je l’aborderai éventuellement.
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