Je reviens il y a quelques heures de la rencontre sur l’interdisciplinarité en études cinématographiques. Les questionnements proposés par Laurent Jullier étaient très pertinents, et, comme j’en parlais par hasard juste avant, le mot-clé a été justement épistémologie! L’idée d’ensemble était de se questionner sur le fait que plusieurs disciplines se penchent sur le cinéma, et que le mot « cinéma » lui-même peut être pris de plusieurs manières (il en note trois: fabrication, texte, réception).
Étonnamment, certains concepts qui m’apparaissent maintenant fondamentaux pour faire avancer cette question d’ »interdisciplinarité » sont restés en suspens. Notamment, une question qui me semble essentielle (on pense toujours aux bonnes questions quelques heures après!): qu’est-ce que la « disciplinarité »? Qu’est-ce qu’une discipline?
J’avais au départ l’idée que « Études cinématographiques » pouvait être une discipline, centrée autour de l’objet d’études « Cinéma ». Or, la question d’interdisciplinarité était dans ce qu’on pourrait aussi appeler des « approches »: « sociologie », « esthétique », « gender studies », « cultural studies », sémiologie, etc. Il semble qu’en France, un chercheur doive se spécialiser dans une de ces approches avant de pouvoir prétendre à un poste universitaire; le Québec est à ce propos plus modéré.
Tout ceci me permettra certainement d’enrichir ma réflexion sur la question des études cinématographiques.
Commentaire sans lien avec le sujet: je suis de plus en plus lu il semblerait! Martin Picard, qui donne le cours Cinéma et technologies numériques, me l’a confirmé lors de cette conférence. Bien sûr, comme Dominic Arsenault m’a contacté par le biais de mon blog, et qu’ils collaborent pour le groupe de recherche Ludiciné et pour le site Kinephanos, je ne devrais pas m’en étonner. Sauf que, je ne sais toujours pas comment il a associé mon visage et mon nom…
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