Le début de la maîtrise sonne dès demain 13h. Bien qu’il se soit déjà écoulé un certain temps depuis le début du moment où j’ai commencé le travail sur mon projet de mémoire, j’ai bien l’impression que quelque chose se joue dans les prochains jours. J’ai une fébrilité de début d’année, de session et de programme très forte, une motivation qui surprend plusieurs gens de mon entourage, et j’espère ne pas être déçu.
Afin de calmer mon stress de début d’été, j’ai fait la lecture d’un livre de Pierre Mongeau (2008) qui traite de la préparation d’un projet de mémoire. Volontairement très général, mais en même temps très axé sur les sciences humaines qui nécessitent de la « collecte de données » (essentiellement statistiques), cet ouvrage a l’avantage de faire l’éventail de certaines ressources disponibles et de donner un aperçu d’une certaine manière de diviser un travail universitaire de l’envergure d’un mémoire. Il fait également référence, sur un ton familier, à deux « pôles » d’un travail universitaire, ceux du côté jeans et du côté tenue de soirée. Afin de mieux vous les traduire, et par pur plaisir personnel – bien que je n’en sois pas un fan -, je leur ai donné des appellations rendant hommage à Jim Jones et Rick Ross: « hustlin’ » et « ballin’ ».
Hustlin’ et ballin’: Jeans et tenue de soirée à saveur hip-hop
Le travail universitaire se divise donc en deux parties. La première est celle du travail « sale » de défrichage, de confrontation d’idées, de recherches dans des livres, de discussions, de conceptions théoriques, de schémas, de collecte de données, etc. Appelons-le le hustlin’ de Rick Ross.
http://www.youtube.com/watch?v=3SUtW3rOkz4
Le problème, c’est que le travail, la plupart du temps, ne fait du sens que dans notre propre tête, difficilement transmissible sans une autre dose de travail, celle du ballin’ de Jim Jones. Référons-nous à l’une des définitions de « ballin » du Urban Dictionary:
2) One who is in a state of being extremely rich and likes to show off how rich he is. [je souligne]
C’est en quelque sorte une manière de bien paraître, de mettre de l’avant son travail sous son meilleur jour. Il s’agit du travail de rédaction comme tel, de mise en page, de réseautage et de P.R. même à la limite… tout ce qui consiste à faire bien paraître le fruit de son travail (autrement dit, le faire paraître sous son meilleur jour, en tenue de soirée).
Du travail en attente d’être peaufiné
Au fond, j’ai l’impression que ces deux côtés peuvent et doivent être mis en parallèle. Probablement que c’est une des raisons pourquoi j’ai commencé ce blogue. Bien que ce ne soit pas expliqué aussi clairement, c’est une partie de l’objectif no 1 de mon site. Si la pensée existe dans sa tête, si on est capable de faire se confronter les idées et d’en tirer des conclusions plus ou moins claires, le plus grand défi est souvent de l’expliquer aux autres, de rendre explicite sa pensée, mais aussi la pertinence de cette même pensée (et cette deuxième étape est souvent la plus difficile!). Tout ce que je veux dire, finalement, c’est que je suis bien content de démarrer un programme de deuxième cycle qui, si les séminaires et les rencontres avec mon directeur de recherche m’aideront sûrement à explorer des concepts, sera probablement d’autant plus enrichissant sur l’aspect « tenue de soirée », sur la nécessité pour moi de devoir expliquer périodiquement où j’en suis dans ma recherche et en quoi est-ce toujours pertinent de se diriger vers cette direction.
J’ai bien hâte à demain, qui pourtant n’est pas encore un cours mais une rencontre d’information, qui me teasera pour lundi prochain.
Références
Mongeau, Pierre, Réaliser son mémoire ou sa thèse. Côté Jeans & Côté Tenue de soirée, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2008, 145 p.
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