« The only thing worse than being talked about is not being talked about. »
– Oscar Wilde (cité dans Sid Meier’s Civilization IV)
Sur son blogue, Marc-André Lussier nous explique qu’il s’est déjà fait dire qu’une critique devrait se taire plutôt qu’être négative devant un film québécois.
La même proposition m’était arrivée par un artiste de l’industrie lorsque je faisais des critiques de rap. Ils avaient trouvé ma critique – de l’album de quelqu’un d’autre, quand même – assez raide. Mais que devrais-je faire, dans ces cas-là? Ne pas leur donner de réponse, leur dire en vrai que je n’ai pas aimé leur album?
Par contre, j’aime la philosophie derrière ça.
Je paraphrase de mémoire André Bazin : « Je laisse François Truffaut faire la critique de ce film, probablement le seul dans toute la France à avoir aimé ce film, qui pourra en dire quelque chose. » Bon, je ne me souviens pas du tout de la formulation, mais j’aime l’idée qu’on puisse donner la chance à quelqu’un qui y a trouvé son compte nous faire découvrir ce qu’il y a vu. C’est pour des raisons de temps et d’argent que ce système ne pourrait fonctionner dans la critique journalistique, mais, autrement, en effet, pourquoi parler de quelque chose qui ne nous interpelle pas? À moins qu’il ne nous interpelle négativement…
Laisser un commentaire