J’aime bien commenter des citations que je prends de textes que je lis pour des cours, bien que je n’en propose pas nécessairement une réflexion exhaustive.
Dans son texte « La star et le prisonnier. Les dispositifs d’auto-surveillance et de spectacularisation de soi sur Internet », Olivier Asselin fait une analyse des sites où un individu présente sa vie, 24/24, 7 jours sur 7, via sa webcam sur son site web. S’il remarque qu’on peut le voir comme une tentative de « starification » personnelle, Asselin note, à propos des auteurs de sites de webcams et de pages personnelles, qu’il s’agit plutôt d’autre chose:
Souvent, les webcamés, comme bien des auteurs de pages personnelles, se considèrent moins comme des stars en devenir que comme des écrivains et des artistes en herbe, dont la vie entière, toutes les idées, tous les sentiments, toutes les actions, même les plus banals, acquièrent, par la magie de l’art, une valeur, une valeur morale, sinon esthétique (2006, p. 15 – en note de bas de page).
Je ne débattrai pas ici de la futilité des anecdotes biographiques des « stars » hollywoodiennes ou du vedettariat québécois. J’assumerai que vous êtes d’accord et que ceux d’entre vous qui appréciez ce type de contenu le voient comme un vice plaisant (chose que l’on a tous) ou comme un divertissement. Par contre, je suis intrigué par la valeur accordée aux (anecdotes) biographi(qu)es des artistes. À quel point connaître un auteur ou son point de vue est-il pertinent? Peut-on considérer cette connaissance comme ayant une « valeur » esthétique davantage que la vie d’un quidam?
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