Sur le blogue de L’électron libre, Louis Préfontaine propose un article où il dénonce une forme de blogues qui fonctionne selon le principe du parasite. Il y a deux éléments intéressants de sa réflexion qu’il me semble ici pertinent de faire ressortir:
- Il y aurait une mentalité de « blogueur-agrégateur », suivant le terme qu’emploi Le Petit Émerillon dans sa critique des propos de Préfontaine. À mon sens, hyperlier, c’est une forme de respect envers l’information, d’une part pour le remercier d’un texte pertinent, ou simplement, par honnêteté intellectuelle, pour situer notre pensée par rapport à ce qui se dit (bien évidemment, la pensée n’apparaît pas seule dans le vide), pour préciser sa source dans le cas où certains faits y sont directement tirés, voire simplement pour signaler à nos lecteurs d’autres textes semblables à un sujet.
- Autre point, qui me semble le plus pertinent à questionner, c’est le fait que le questionnement soit ou non un élément pertinent à intégrer dans le cadre d’un blogue. Je me réfère à ses propos (qui est aussi ce que pointait Émerillon) :
Poser une question, ça permet de laisser les autres tenter d’y répondre. Bref, encore une fois, on prospère sur l’énergie créatrice d’autrui.
Je trouve plus qu’étonnant qu’on voit la question de cette perspective. D’une part, il me semble que l’un des intérêts de suivre des blogues est d’avoir une multitude de points de vue voire de questions, et c’est de ces points de vue souvent qu’émerge de nouvelles questions qui deviendront de nouvelles réponses. Il est souvent bien plus pertinent de poser la bonne question que de trouver la bonne réponse.
Je re-cite Préfontaine dans son commentaire sur le blogue d’Émerillon :
l’aggrégateur [sic] vit au dépend du penseur et n’apporte rien de plus que le lien vers celui qui pense
Je poserais la question pour finir : le penseur, lui, vit au dépend de qui?
Et tiens, je vais proposer une réponse : de l’agrégateur.
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