Je n’ai même pas le goût de regarder le vidéo que place Patrick Lagacé sur son blogue, dans son billet intitulé « Hip hop : on ne veut pas généraliser, mais…« . Il me semble en effet peu pertinent et je n’ai pas vraiment le temps. Mais Patrick Lagacé y voit quand même l’occasion de rappeler qu’il y a bien des chances que ce vidéo représente l’ensemble du milieu hip-hop.
Pour Lagacé, « les raisons de se dire que l’industrie est composée de cro-magnons hystériques, violents et misogynes sont nombreuses ». L’industrie du hip-hop, de laquelle j’ai fièrement fait partie (bon, une industrie par définition doit-elle faire de l’argent?), serait donc violente. Tenir de tels propos quand on admet ensuite ne pas connaître ce style musical n’est pas particulièrement pertinent.
Lagacé n’est évidemment pas le premier à critiquer ou à simplifier le rap. Pour faire comprendre son ouverture d’esprit, il commence en disant qu’il sait reconnaître qu’il y a du bon rap. Il en cite quelques-uns, croyant par la suite pouvoir rallier l’ensemble des gens à son opinion. Puis enchaîne avec son argument :
Mais c’est assez consternant de voir que des tas de crétins s’y réfugient pour exprimer des conneries épouvantables et la chose semble universelle en Occident. On ne les trouve pas à l’opéra, je veux dire.
Cette dernière phrase semble ce qui résume son propos. Évidemment qu’on ne les trouve pas à l’opéra. Oui, bien sûr, il y a des tas de crétins qui font des tas de choses. Ça ne veut pas dire que l’ensemble (dont les frontières ne sont pas « par essence » divisées) possède les propriétés du particulier. Pour ne pas dire d’énormités, l’idéal, c’est de connaître un peu de quoi on parle avant de prétendre « ne pas généraliser » sur toute une culture.
J’ai bien envie de reprendre les propos de Yann Leroux dans mon billet précédent, bien sûr en les reprenant dans un tout autre contexte :
La diabolisation dit la haine que l’on a des jeunes dans notre société.
Je ne tiens évidemment pas rigueur Lagacé de ce qu’il dit sur son blogue. De toute façon, je ne veux pas généraliser, mais les journalistes-blogueurs font plutôt des « flashs » qui diluent la qualité journalistique…
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