Julia Kristeva expliquait, sous la notion d’« espace intertextuel », que les éléments contenus dans le roman peuvent se définir dans leur rapport de différence d’avec tout ce qui les précède. Ainsi, les figures qui forment le discours « […] obtiennent, ajouté à leur sens original, un sens supplémentaire dû à leur insertion dans l’arbre génératif [1] du champ romanesque. » (1978: 176) . Une seule entité – le roman ou l’œuvre – en vient à être définie par ce que tout ce qui précède a généré ou aurait pu générer. Les significations sont ainsi multipliées, et le roman ne peut trouver un sens que par une polyphonie , une combinaison de plusieurs « voix » qui sont justement cet espace intertextuel. L’idée d’intertextualité vient évoquer la possibilité de définir une œuvre ailleurs que par son seul auteur déclaré. (extrait de mon travail du cours Art actuel)
1. L’expression « arbre génératif » pourrait être définie comme un schéma abstrait de relations entre les éléments qui le constituent – chaque roman en quelque sorte – qui viendrait engendrer toutes les possibilités de futurs éléments.
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