« S’il vous plaît, rendez-moi mes yeux d’enfant
Je voudrais, revoir le monde comme avant
Retrouver, ce qu’on perd en grandissant »
Chiens de paille, « Mes yeux d’enfant », Sincèrement (2004)
Je crois qu’en effet, on perd quelque chose en grandissant, on a une mémoire qui nous fait voir les choses autrement, qui ne nous permet plus de regarder naïvement le monde.
Ne serait-il pas possible qu’un phénomène semblable se produise à plusieurs reprises à plus petites échelles? Autrement dit, qu’à force de regarder des films, qu’à force de jouer à des jeux, qu’à force d’écouter de la musique, on perde une certaine manière de regarder, une certaine manière de jouer, une certaine manière d’écouter? Fort probablement pour regagner une autre manière, j’en conviens. Mais cette manière de voir plus « raffinée », selon Hume, est-elle plus légitime? Est-elle la seule manière de voir qui devrait intéresser un universitaire? C’est cette question que je trouve intéressante à se poser.
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