Je viens de terminer une compilation personnelle sur CD. Je n’en ai pas besoin pour moi, comme j’ai mon iPod, mais c’est pour un échange avec mon beau-frère. Tout ceci part de mon idée que la musique n’est pas un langage universel. Mon beau-frère aime aussi beaucoup la musique, mais dans un spectre très différent du mien. Nous avons donc décidé de se faire à chacun un disque avec des pistes qui nous touchent. Exercice auquel je me suis livré avec plaisir, et qui m’a permis de faire de belles découvertes.
La chanson « Comme un rat dans l’coin » de Fabe a fait partie de ma liste. Ça m’a aussi permis de constater un élément qui était souvent très commun à mon appréciation de la boucle dans les beats de rap. Les boucles (« loops ») sont souvent composés d’un élément, habituellement en fin de boucle, qui accroche plus particulièrement l’attention, qui diffère beaucoup du reste (différent instrument, voix, notes plus rapides, etc.). Tout au long de la boucle, je me rends compte que j’attends patiemment, en suivant la mélodie, que cette bar sur 4 fasse son apparition. Mon expérience esthétique repose donc notamment sur l’attente. Et c’est vraiment cette track de Fabe qui m’a mis en face cet élément qui est à la base de plusieurs de mes coups de cœur dans le rap.
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Voici un exemple qui sera peut-être éloquent (ou peut-être pas du tout) sur pourquoi j’aime le sampling, et surtout pourquoi je ne considère aucunement qu’il s’agisse de plagiat, de copie ou de manque de créativité.
La beauté du sampling, c’est de transformer ceci:
En cela :
Je tire l’information à propos du sample de Fabe du site Du-bruit.com. Mais je soupçonne, peut-être un peu trop à cause du nom, qu’il y ait aussi un soupçon de cela:
Appréciez ou constatez que l’esthétique est une expérience subjective (ou profitez des commentaires pour défendre l’avis inverse).
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