Je suis au lendemain de la remise de la deuxième version complète de mon mémoire de maîtrise. C’est un travail qui a été somme toute étrange et qui m’a permis de mieux me connaître. Je ne suis pas aussi enthousiaste que j’aurais cru l’être aujourd’hui parce que mon ordinateur principal est mort hier matin, avant ma remise. J’ai dû aller récupérer mes données chez un ami – merci Antoine! – avant de pouvoir terminer ma relecture. Je dois ou bien me ré-équiper pour la rentrée, ou bien voir comment réparer mon système, puisqu’un seul ordi pour deux (ma blonde rédige aussi sa maîtrise), ce n’est pas vraiment possible. Je suis donc en mode magasinage.
J’ai appris de l’écriture qu’elle prenait du temps. Je le savais déjà mais je l’ai vécu. J’ai senti le décalage entre le temps de la lecture du résultat final et le temps de la recherche, de la réflexion, de la structure, de la rédaction et de la correction – pas toujours tout à fait dans cet ordre.
Je reviens de ce parcours en ayant compris ma première faiblesse: l’écriture. À peu près tous les emplois auxquels j’ai aspiré sérieusement dans ma vie étaient liés à l’écriture et celui auquel j’aspire aujourd’hui n’en fait pas exception.
Ma mère m’a rappelé il y a un an ou deux une phrase que j’avais dite de manière ironique il y a de cela plus d’années encore: que le programme d’éducation internationale que j’avais suivi au secondaire m’avait appris à en dire moins en plus de lignes. Au début du bacc, une chargée de cours avait insisté pour dire qu’on devait couper dans les effets de « style » (autant de style qu’on croit avoir à vingt ans) pour aller à l’essentiel. Je la remercie aujourd’hui de m’avoir aidé à « désapprendre » à écrire pour remplir des lignes, mais je voudrais pouvoir mieux maîtriser un juste-milieu. Savoir varier mes formulations tout en restant à l’essentiel. Les premières versions de mon mémoire étaient remplies de formules répétitives, le même mot pouvait revenir quatre à six fois dans un paragraphe.
Ce retour à une écriture moins formelle (en théorie) pourra sans doute me permettre d’exercer ma plume. À condition que je sache me relire efficacement.
Bien content d’être de retour ici!
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