Je me rends compte que je publie peu dans la dernière année ici notamment parce que mon Twitter peut relayer des liens plus facilement. Mais je constate aussi que j’aime pouvoir ajouter un peu de texte autour des liens et, surtout, que j’aime pouvoir lire des commentaires de mes lecteurs sur ceux-ci. Je vais donc tenter de placer davantage d’hyperliens ici avec un court ajout de ma part.
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Dans son commentaire sur les résultats du test PISA — qui affirme que les Québécois sont, à quinze ans, plus forts en mathématiques et en lecture que les Français —, Joseph Facal pointe un élément fort important que ce test ne peut en soi mesurer.
À l’évidence, notre système éducatif réussit, dans l’ensemble, à outiller les jeunes pour se débrouiller dans la vie, à les mouler pour être fonctionnels sur le marché du travail. Mais nous échouons dans quelque chose que PISA ne mesure pas et qui met en cause toute notre société, pas seulement notre système scolaire.
Je parle d’avoir un vocabulaire assez riche pour exprimer toutes les nuances de la pensée. Je parle de la capacité à construire une argumentation et pas seulement à émettre une opinion. Je parle de curiosité intellectuelle et de culture générale. Je parle de tout ce qui permet justement à quelqu’un d’être plus qu’un petit rouage du système économique.
Évidemment, tout ceci rejoint les réflexions précédentes sur la culture générale, même s’il ne s’agit pas tout à fait de la même chose. Au cours de ma lecture, je m’attendais à lire quelque part une comparaison avec le système d’éducation d’avant, à lire une critique de la réforme actuelle, etc. Or, il n’en est rien: son commentaire a une portée beaucoup plus large qui concerne l’ensemble de la société québécoise.
C’est tout un climat de société, toute une mentalité qui sont ici en cause. Chez nous, la culture classique est vue comme une vieillerie élitiste et dépassée, et la richesse langagière est considérée comme un snobisme prétentieux.
Je pense sincèrement la même chose et trouve tout autant problématique cette situation. Si je critiquais le fait qu’on critique les contre-cultures actuelles, il me semble tout aussi important que la société dans son ensemble sache reconnaître l’existence et l’importance de la culture classique. Et de se faire voir comme un « snob prétentieux » parce qu’on est cultivé est quelque chose que j’ai toujours trouvé étrange…
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