Joseph Facal sur la richesse de la culture

Je me rends compte que je publie peu dans la dernière année ici notamment parce que mon Twitter peut relayer des liens plus facilement. Mais je constate aussi que j’aime pouvoir ajouter un peu de texte autour des liens et, surtout, que j’aime pouvoir lire des commentaires de mes lecteurs sur ceux-ci. Je vais donc tenter de placer davantage d’hyperliens ici avec un court ajout de ma part.

* * *

Dans son commentaire sur les résultats du test PISA — qui affirme que les Québécois sont, à quinze ans, plus forts en mathématiques et en lecture que les Français —, Joseph Facal pointe un élément fort important que ce test ne peut en soi mesurer.

À l’évidence, notre système éducatif réussit, dans l’ensemble, à outiller les jeunes pour se débrouiller dans la vie, à les mouler pour être fonctionnels sur le marché du travail.  Mais nous échouons dans quelque chose que PISA ne mesure pas et qui met en cause toute notre société, pas seulement notre système scolaire.

Je parle d’avoir un vocabulaire assez riche pour exprimer toutes les nuances de la pensée. Je parle de la capacité à construire une argumentation et pas seulement à émettre une opinion.  Je parle de curiosité intellectuelle et de culture générale. Je parle de tout ce qui permet justement à quelqu’un d’être plus qu’un petit rouage du système économique.

Évidemment, tout ceci rejoint les réflexions précédentes sur la culture générale, même s’il ne s’agit pas tout à fait de la même chose. Au cours de ma lecture, je m’attendais à lire quelque part une comparaison avec le système d’éducation d’avant, à lire une critique de la réforme actuelle, etc. Or, il n’en est rien: son commentaire a une portée beaucoup plus large qui concerne l’ensemble de la société québécoise.

C’est tout un climat de société, toute une mentalité qui sont ici en cause. Chez nous, la culture classique est vue comme une vieillerie élitiste et dépassée, et la richesse langagière est considérée comme un snobisme prétentieux.

Je pense sincèrement la même chose et trouve tout autant problématique cette situation. Si je critiquais le fait qu’on critique les contre-cultures actuelles, il me semble tout aussi important que la société dans son ensemble sache reconnaître l’existence et l’importance de la culture classique. Et de se faire voir comme un « snob prétentieux » parce qu’on est cultivé est quelque chose que j’ai toujours trouvé étrange…

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Commentaires

4 réponses à “Joseph Facal sur la richesse de la culture”

  1. Avatar de Gabriel

    J’allais aussi écrire un bout de blogue sur cet article de Facal allant dans la même direction! La culture générale est importante et « de se faire voir comme un « snob prétentieux » parce qu’on est cultivé est quelque chose que j’ai toujours trouvé étrange… »

  2. Avatar de Simon Dor

    Ce sera un plaisir de lire autre chose à ce sujet!

  3. Avatar de Yvan L.

    Perso je prends les sondages avec un grain de sel.
    S’ils donnent un aperçu global ils ne donnent pas
    une analyse détaillée. Qui a l’énergie nécessaire
    pour analyser un peuple en détail sur de longues périodes
    à part certains artistes visuels et littéraires?

    La plupart du temps nous sommes seuls à naviguer
    sur la mer agitée de nos vies propres.
    Nous cherchons balises et références, à gauche et à droite,
    devant et derrière, tant bien que mal.

    Facal a raison à mon humble avis sur l’effort et le désir
    de s’éduquer soi-même. L’école est une charpente,un squelette
    sur lequel chacun de nous doit ajouter muscles,viscères et esprit unique
    dans le long labyrinthe solitaire qu’est notre vie en société.

    On n’insistera jamais assez sur la maîtrise d’une langue;
    une seule suffit.
    Afin d’exprimer exactement notre pensée avec force arguments.
    Le vocabulaire,la grammaire,la syntaxe.
    Or on vit dans le royaume de l’opinion « n’importe quoi » depuis des siècles.
    Je répète ce qui a été dit depuis tellement longtemps…
    Pour évoluer il ne faut pas simplement émettre une opinion
    mais étoffer son jugement avec des arguments pertinents
    ou à tout le moins sujets à débat évolutif et constructif,
    en plus d’offrir des solutions alternatives fiables.

    Il ne suffit plus de critiquer et d’émettre son « oui » ou son « non ».
    Il faut proposer des solutions au-delà des analyses
    si on veut un jour sortir du marasme stagnant capitaliste dans lequel
    la plupart des sociétés dites civilisées se sont immobilisées.

    Je suis pas sociologue, c’est pas mon job.
    Mais je puis demander: « What’s next? »

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