Kristin Thompson co-écrit un blogue avec David Bordwell, dont plusieurs entrées sont complémentaires à leurs ouvrages théoriques sur le cinéma. Elle a écrit hier un article sur Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 1 (David Yates, 2010).
Sa réflexion porte évidemment sur l’adaptation, et j’y lis plusieurs éléments avec lesquels je suis d’accord, notamment le fait que la séparation du livre « into two parts seemed an obvious and smart move, and it does have less of a rushed feeling than the previous adaptations had ». Harry Potter and the Goblet of Fire (Mike Newell, 2005) est pour moi le pire à ce point de vue: trop de choses se passent trop vite, et certains sentiments sont évacués pour que toutes les actions soient montrées.
Elle remarque aussi la pertinence de la séquence d’animation qui illustre le récit « The Three Brothers » (réalisée par Ben Hibon), un conte raconté dans le livre The Tales of Beedle the Bard (J.K. Rowlings, 2008). Plutôt que de raconter l’histoire par la voix ou de la présenter comme s’il s’agissait d’une analepse, l’animation lui donne un autre ton vraiment intéressant. Probablement aussi parce qu’elle fut réalisée par quelqu’un d’autre. Selon Thompson, les créateurs de cette séquence ont admis s’être inspirés de la technique des films d’animation de Lotte Reiniger, cinéaste allemande ayant réalisé Les Aventures du prince Ahmed (Die Abenteuer des Prinzen Achmed, 1926).
Je vous invite à visionner la séquence en ligne. Très inspirant de voir une certaine résurgence de figures différentes dans un cinéma classique.
Image tirée de http://www.digitaltrends.com/entertainment/harry-potter-and-the-deathly-hollows-trailer/.
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