En 2005, j’écrivais, sur Pour rien en retour (2004) de Nac Illysit:
Bref, bon album, intéressant pour connaître le groupe et voir sa diversité. Il manque selon moi entre autres de concepts spéciaux, différents, mais ils savent être forts suivant les éléments traditionnels. Ils sont eux-mêmes du début à la fin, chacun différent, et amenant sa part dans le groupe. Album à écouter; Nac illysit est à surveiller dans les années à venir (ma critique sur Hiphopfranco).
Mais essayer de surveiller ce groupe fut à peu près impossible. Le groupe dont faisait partie Seblast, gagnant d’un concours de freestyle à Musique Plus, a littéralement disparu de la carte, à peu près en même temps qu’il apparaissait. Je trouve ça dommage, car à réécouter plusieurs pistes de cet album, ils avaient certainement du potentiel.
C’est le sort qui fut réservé à un nombre impressionnant d’artistes de rap québécois, dont plusieurs que j’ai pu voir passer quand j’étais critique d’albums. J’ai certainement critiqué « trop » d’albums pendant une certaine période, alors que j’aurais pu m’en tenir à ceux qui avaient au moins une certaine chance de vendre quelques albums. Je dis trop, non pas parce que ces disques ne méritaient pas qu’on écrive quelques lignes sur eux; plutôt parce que je me donnais beaucoup de travail.
Si Marc-André Lussier relatait sur son blogue que le film Everywhere (Alexis Durand-Brault, 2010) avait été vu en salles par seulement 78 spectateurs, il serait très possible que 50% des albums que j’ai critiqués n’ont jamais atteint la centaine d’acheteurs. Funeste destin pour le travail derrière tous ces albums, je suis en même temps fasciné quand j’en réécoute certains. Sitôt faits, sitôt oubliés, ils témoignent quand même d’une certaine histoire du rap québécois, d’une certaine mode de l’époque.
Si j’y pense, je prendrai du temps pour réécrire quelques mots après mes réécoutes d’albums, un peu à la manière dont krlep0ser l’a fait à quelques reprises sur le blogue d’Hiphopfranco.
Laisser un commentaire