Je poursuis dans la lignée de mes commentaires de rédaction, même si je ne me donnerai pas nécessairement l’objectif d’écrire aussi longuement que mes billets précédents.
Je parlerai aujourd’hui du point de vue neutre et du point de vue hagiographique. Le terme vient des récits de Saints, notamment ceux de Jacques de Voragine dans La légende dorée, dont le type d’écriture donne un portrait qui encense l’individu plutôt qu’un point de vue neutre. Je n’en connais pas grand-chose sauf dans le cadre d’un cours de premier cycle, ainsi je ne m’aventurerai pas plus loin dans cette direction.
Bref, transposé aux textes hors-chrétienté, le concept de point de vue hagiographique peut signifier le portrait d’un individu ou d’un groupe de personnes qui soit complaisant avec ceux-ci. C’est ainsi qu’on peut le définir dans le texte de Marc Henri Piault sur De Latour et Rouch. tel que j’en parlais ici il y a quelques années. Piault semble sceptique dans le cas de De Latour à propos de la possibilité d’hagiographie ou de complaisance, alors qu’il dresse lui-même un portrait plus que flatteur de Rouch (arguant qu’on croirait qu’il a inventé un continent…).
Par exemple, vouloir n’offrir que des facettes positives d’un cinéaste ou se placer de son côté n’est pas le rôle du chercheur; il n’a pas à se sentir attaché à un côté ou à un autre. Il est le plus souvent problématique qu’un chercheur place comme prémisse qu’un auteur soit un génie, puis s’affairer à en exposer des exemples à travers des analyses formelles. Il s’agit, finalement, de bien choisir ses prémisses et de ne pas transposer le verdict des cinéphiles sur un réalisateur au cadre d’un travail de recherche.
Cela rejoint évidemment l’idée du jugement de valeur, évoqué précédemment dans cette série, mais il me semblait important de le préciser à propos d’un individu.
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