Il y a environ trois ans que je ne suis plus intensivement la scène hip-hop d’ici. Il y a quelques mois, je reçois l’album Prisonniers du temps de Terio & Fly, avec la mention Hiphopfranco.com, et j’ai décidé sur un coup de tête de saisir la balle au bond et de replonger dans l’exercice d’écriture de critiques.
Ça m’a rappelé, évidemment, pourquoi je n’en faisais plus. D’une part, je n’ai pas le temps d’essayer de trouver quelque chose de pertinent à dire sur quelque chose pour lequel je n’aurais manifesté aucun intérêt à la base. D’autre part, c’est rare que je me sens dans une position de critique face à quelque chose que je regarde ou que j’écoute. Quelque part, le commentaire d’Yvan dans mon dernier billet m’a aidé à m’expliquer cette attitude:
Quelle est ton opinion et ta critique Simon,
à propos de Machiavel versus Sun Tzu? Tu ne fais que nommer tes lectures.
J’arrive difficilement à trouver une raison ou un angle sur lequel prendre un objet à critiquer. Ou du moins, je ne vais pas chercher cet angle ou cette raison naturellement. C’est comme si je ne voulais pas lui trouver une place dans un ensemble que je construis d’avance (l’idée d’une « bonne » œuvre, par exemple), alors que je pourrais tout au contraire partir de l’œuvre et voir, par après, dans quoi l’inscrire.
J’ai l’impression que la critique est finalement bien souvent plus un jugement qu’une critique.
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