Je suis en plein déménagement, mais presque complètement installé dans mon nouveau bureau. J’ai tellement écrit dans l’autre pièce, je me sens maintenant comme si c’était un nouveau départ. Mes livres sont installés dans ma nouvelle bibliothèque, à côté de quelques boîtes de jeux vidéo et de vieilles consoles. Ma blonde et moi avons maintenant chacun notre bureau pour pouvoir travailler en même temps et plus ou moins rester dans nos affaires, question de pouvoir, pour le mieux, faire la distinction entre vie professionnelle et vie personnelle.
En faisant le ménage dans mes papiers, j’ai trouvé un scénario que j’ai écrit en 2007, pour un cours de scénarisation à l’université, et qui est je crois le dernier scénario que j’ai écrit en date. Souvent, quand je relis ce que j’ai écrit il y a un long moment, j’en lis toutes les faiblesses tout en ayant en tête la naïveté que j’avais à l’époque de son écriture. Je me rappelle les sentiments que j’avais en écrivant et que je voulais faire transparaître à mon lecteur (ou au spectateur imaginaire) et suis déçu du fossé qu’il y a entre ces sentiments et ce que j’en lis aujourd’hui.
En relisant ce scénario, je n’ai pas senti ce fossé, mais pas pour les bonnes raisons. Ce scénario n’avait probablement pas autant de faiblesses que d’autres, parce que j’avais toute la maîtrise « technique » que j’aurais pu avoir, je savais qu’écrire un scénario consistait à écrire ce qu’il y a à voir et à entendre d’une scène. Ce que ce scénario m’a rappelé, c’est qu’en l’écrivant, je ne ressentais pas le besoin de l’écrire. Je n’avais pas d’émotion que je voulais faire ressentir, j’en avais assez d’écrire de la fiction, j’avais besoin de lire et d’écrire de la théorie du cinéma et je n’avais pas encore de moyen de combler ce besoin à ce moment-là.
Et c’est la dernière fiction que j’aie complétée, sans avoir vraiment envie de la finir. Et elle finit vraiment en queue de poisson.
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