Dans Le Devoir paraissait un article qui expliquait que trois universités du Québec allaient donner des cours à ses étudiants de doctorat et ses stagiaires postdoctoraux pour intégrer la « vraie vie ».
D’une part, étrange manière de dire que l’université n’est pas la vraie vie. Richard Patry, vice-doyen aux études supérieures et postdoctorales à l’Université de Montréal, explique bien que la vraie vie n’est pas l’université, et ce, même en tant que professeur. Autrement dit, vouloir une carrière universitaire, c’est rester dans cette « bulle ».
« Certains feront une carrière universitaire, mais d’autres pas. Vaut mieux qu’ils ne le découvrent pas trop tard et qu’ils mettent toutes les chances de leur côté dès le début », conclut-il.
Mais c’est encore plus étrange de lire ce qu’est cette « vraie vie ».
« Levez la main ceux qui savent bien utiliser la coutellerie dans un dîner d’affaires? Et ceux qui savent quoi faire lorsqu’on échappe une serviette de table? », demande la formatrice Gloria Di Francesco à un groupe de doctorants et postdoctorants de l’Université de Montréal. Quelques rares mains se lèvent timidement, la classe pouffe de rire. Pour ces étudiants qui possèdent un savoir scolaire très poussé, les questions d’étiquette peuvent paraître futiles. Mais elles font pourtant partie de ce qu’il faut savoir pour bien fonctionner dans le marché du travail, croit Mme Di Francesco, qui est conseillère en développement de leadership.
Je suis souvent assez idéaliste, mais il me semble que les questions d’étiquette sont effectivement futiles. Sérieusement, une entreprise va-t-elle engager quelqu’un pour ses compétences ou pour sa capacité à se débrouiller pour ramasser une serviette de table selon les traditions culturelles établies? C’est une fausse question, c’est probablement important, mais disons que je suis effectivement complètement déconnecté de cette « vraie vie »-là…
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