Il y a de ces gens dont j’apprécie de plus en plus la pensée à mesure que je les lis ou les écoute. Souvent, une entrevue vidéo d’environ une heure est rebutante, mais celle-ci m’a particulièrement intéressée. Normand Baillargeon y présente son dernier livre, Liliane est au lycée, déformation (fictive) de « L’Illiade et L’Odyssée » qu’une personne sans culture générale aurait pu commettre en entendant mal la prononciation des deux titres.
J’ai tendance à être critique envers le concept de culture générale, mais la présentation qu’en fait ici Baillargeon me satisfait provisoirement. Le philosophe de l’éducation propose une ouverture à la base de différentes disciplines dans l’optique de mieux être outillés dans différents aspects de notre vie. Il insiste notamment particulièrement sur les mathématiques de base, qui peuvent rebuter plusieurs personnes mais qui permettent de ne pas être impressionnés par n’importe quels chiffres.
Ce qui me semble problématique avec l’idée d’une culture générale, et à laquelle Baillargeon ne répond pas tout à fait, c’est qu’on ne sait jamais tout à fait ce qui y entrerait. Comme principe « éthique » personnel, j’adhère. Comme principe à vouloir appliquer à tous, la chose me semble plus difficile. Reste que, si un corpus d’œuvres classiques généralement accepté comme incontournable est toujours abordé au secondaire et au Cégep, c’est sans doute louable que chacun puisse avoir ces points de repères. Tant qu’on reste ouverts à l’idée que la culture générale est une idée plus complexe qui a tout à perdre à être uniforme.
Il me restera, pour mieux comprendre sa pensée de manière générale, à en lire plus sur son anarchisme. C’est un terme auquel je ne me suis jamais identifié mais qui, associé à ce type de pensée, m’intrigue.
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