J’ai eu la chance d’assister aux deux premiers « Barcraft Montréal » organisés par le club 1234. Pour préciser, le terme « Barcraft » dérive de StarCraft. Il s’agit d’un rassemblement dans un bar pour visionner des matchs d’un tournoi de StarCraft II. Je suis allé pour deux événements, le MLG Orlando en octobre et le MLG Providence en novembre, respectivement gagnés par HuK (Protoss) et Leenock (Zerg). Dimanche dernier, la salle ouvrait à 11h du matin, et le tournoi s’est terminé environ à 21h30, pour accueillir environ mille personnes.
L’événement en soi est vraiment une question d’ambiance, la victoire de HuK, un joueur canadien, étant attendue par les fans montréalais. Leenock, coréen, jouait contre Naniwa (Protoss), suédois, et les deux semblaient recevoir à peu près autant de sympathie du public. Leenock était vraiment impressionnant et a mérité pleinement sa victoire, bien que Naniwa jouait impeccablement, particulièrement en ce qui a trait au micro. C’est probablement la redondance de sa stratégie d’ouverture (un « Forge Fast Expand ») qui l’a rendu trop prévisible.
Note particulière: alors que les Terrans dominaient les tournois aux débuts de StarCraft II, il n’y avait qu’un seul Terran dans les huit derniers finalistes (MVP). IdrA (Zerg), qui a extrêmement bien performé au MLG Orlando et que la foule d’ici acclamait, a perdu très rapidement à Providence, abandonnant même certaines parties à des moments où la foule aurait pu s’attendre encore à un retour. Ce type de revirement inattendu est assez caractéristique d’IdrA, joueur terran au temps de Brood War qui avait abandonné très rapidement une partie du TSL à cause d’une simple erreur de clic.
L’événement montréalais est plus gros que la plupart des Barcrafts à travers le monde, où les gens se réunissent mais jamais autant que plusieurs centaines comme ce fut le cas aux deux dates. Il y a bien sûr certains gros bémols de l’événement, se déroulant dans un club. Au premier, il y avait peu de places assises, ce qui fut à peu près réglé au second (avec notamment une salle remplie de sièges). Ensuite, évidemment, les consommations alcoolisées sont à un prix faramineux par rapport aux bars habituels. Enfin, il y avait quelques hot-dogs vers 1h ou 2h, mais tout était fermé après et une fois le vestiaire payé, il faut le payer une deuxième fois si on veut entrer à nouveau.
Les geeks sont peut-être une clientèle assez différente de celle habituelle du 1234. Reste que, 1000 personnes à être présents douze heures un dimanche, c’est presque un bonus. Ç’aurait été intéressant que certaines règles soient plus flexibles.
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