Je me souviens qu’une des raisons pour lesquelles j’étais contre la grève des 103 millions en 2005 était que je trouvais le moyen peu pertinent. Pour moi, l’unique raison de faire la grève était de menacer que la session soit annulée, ce qui aurait retardé la diplomation de plusieurs étudiants, entraînant par le fait même des coûts additionnels que le gouvernement ne veut pas. Mais ce qui était sous-jacent à cette annulation, c’est qu’on mettait en veille l’acquisition du savoir, ce qui me semblait le contraire des revendications.
Voici donc pourquoi je suis fier que mon association étudiante, l’AÉÉCUM, propose ceci:
Au-delà des mobilisations, il nous faut aussi motiver les étudiants à ne pas aller aux cours et c’est pour cette raison que nous voudrions instaurer quelques idées. Il s’agirait principalement d’offrir aux étudiants des notes des cours passés, mais aussi que des étudiants participent à des cercles de lectures le temps de la grève. N’oubliez pas, si nous faisons la grève ce n’est pas en opposition à l’éducation, bien au contraire, c’est pour ce droit. L’objectif de ces procédures est ainsi de permettre aux étudiants de récupérer la connaissance pour laquelle ils ont payé (courriel envoyé par Alex Ferraz, Responsable des communications de l’AÉÉCUM, l’italique est de moi).
Il y a peut-être des problèmes à distribuer des notes de cours des années passées (lorsque ce sont des photocopies de PowerPoint, les droits d’auteur appartiennent à l’enseignant du cours). Je crois toutefois qu’en maintenant un travail intellectuel actif, on envoie le bon message à la fois au gouvernement mais aussi à la population, qui trop souvent croit que les grèves étudiantes ne sont que des excuses pour avoir un congé.
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N’oublions pas que les jeunes votent moins, et donc que les gouvernements et les partis leur font moins de promesses. Si on demande des comptes aux partis qui aspirent à prendre le pouvoir, pour qu’ils prennent position clairement sur cette question, on se fera certainement entendre.
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