Normand Baillargeon, sur son blogue, s’inscrit dans la réflexion sur la gauche et la droite que la société entreprend actuellement, où cette distinction est parfois vue comme dépassée. Baillargeon propose que la gauche réaffirme plus clairement sa position, notamment sur le rôle de l’économie dans la société, parce qu’en ce moment, elle se contente de réactions par rapport à des propositions de droite, réactions qui ne l’avantagent pas parce qu’elle ne prend pas les mêmes éléments comme barèmes de ce qui est fondamental.
Il donne pour conclure son article l’exemple de l’éducation et de la culture.
Dans une vision de gauche ils ont valeur intrinsèque. Certes, cela ne signifie pas qu’on pense qu’ils sont gratuits ou qu’on méconnaisse les contraintes économiques qui pèsent sur leur dispensation: mais cela colore fortement le rapport qu’ils entretiennent avec l’économie, qui est instrumentale pour eux. On pense ainsi éducation et culture dans une logique de proposition d’une offre et non de réponse à une demande (souvent donné comme incontournable parce qu’émanant de l’économie). Tout cela interdit de soucrire à l’idée que l’on nous sert parfois et voulant que, disons, puisque la CAQ se péoccupe [sic] d’éducation, il est sur ce plan de gauche: c’est que justement l’éducation qu’il a en tête est, dans une importante mesure, une éducation instrumentale pour l’économie.
L’économie est souvent, pour la droite, ce qui détermine l’importance d’une chose pour la société, alors que la gauche a souvent d’autres priorités. Pour que la gauche puisse s’affirmer, il faut dont qu’elle mette en place ses règles du jeu plutôt que de se laisser embarquer dans la stratégie de la droite.
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