The Legend of Zelda, le walkthrough et la difficulté d’origine

Il y a souvent plusieurs moyens de jouer à un jeu vidéo qui a un certain âge, que ce soit à cause d’éventuelles rééditions, d’adaptations, de remakes ou de l’émulation. The Legend of Zelda (Nintendo, 1986), par exemple, est sorti sur la NES, mais a été réédité sur GameCube au sein de The Legend of Zelda: Collector’s Edition (Nintendo, 2003).

L’un des défis de rejouer à des jeux autrement qu’avec un émulateur, c’est qu’on est confrontés à la difficulté d’origine. Comme la plupart des émulateurs permettent de faire des sauvegardes un peu partout et qu’il est tentant d’y succomber, la difficulté d’un jeu est diminuée de beaucoup. Sur la GameCube, au début de chaque séance de jeu, je dois regagner tous mes cœurs si je veux optimiser mes chances de survie. Par exemple, pour entrer dans le sixième donjon, je dois d’abord aller visiter la fée à l’entrée de la forêt perdue, avant de la traverser puis de passer le cimetière. Si je perds quelques cœurs, je perds un certain nombre de chances de passer le donjon, car je préfère continuer à essayer que de recommencer à zéro.

Image tirée de GameFAQs.

Pour avoir un certain nombre de chances additionnelles de finir le jeu, il y a aussi des objets secrets qu’on peut trouver. Par exemple, des « conteneurs de cœurs » (heart containers) permettent d’augmenter le nombre de points de vie maximum du personnage-joueur de Link. Mais ces objets secrets sont cachés à des endroits qui sont difficiles voire impossibles à trouver sans walkthrough. Voici un exemple qu’un de mes amis m’indiquait dans une discussion informelle sur le jeu. Il faut savoir d’abord que l’espace de jeu est divisé en « écrans ». La perspective est vue de haut, en « top-down », et le personnage-joueur se déplace dans un espace fixe où des ennemis qu’il peut affronter limitent ses actions. Lorsqu’il n’y a pas d’obstacle et qu’il atteint le bord de l’écran, il passe à un nouvel espace adjacent.

You can burn down one of the trees more to the right of the screen to find a heart container (AceC-DC 2004, point IX).

Le plus complexe, c’est que la chandelle qu’il faut utiliser pour brûler l’un de ces buissons ne fonctionne qu’une seule fois par « écran »: le joueur doit donc essayer un buisson, sortir de l’écran, ré-entrer dans l’écran puis réessayer le second. Bien sûr, il faut qu’il sache en premier lieu qu’il y a bel et bien un buisson quelque part à brûler. D’autres secrets sont cachés derrière des rochers qu’il faut faire exploser avec une bombe. Mais le joueur hypothétique qui n’utiliserait pas de walkthrough ne peut pas nécessairement savoir si les rochers ne doivent pas être brûlés et les buissons explosés par la bombe.

J’imagine combien de temps le premier joueur qui a trouvé ce secret a pu prendre. Je me demande s’il est vraiment arrivé que quelqu’un trouve ce secret autrement que par un walkthrough…

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Commentaires

3 réponses à “The Legend of Zelda, le walkthrough et la difficulté d’origine”

  1. Avatar de Frédéric Clément
    Frédéric Clément

    On brûlait chaque arbre dans chaque écran, on poussait sur chaque rocher (dans les autre directions) et on mettait des bombes devant chacune des façades de pierre. Ça prenait un temps fou, mais on avait 8-10 ans et on n’avait « que ça à faire ». True story 🙂

  2. Avatar de Frédéric Clément
    Frédéric Clément

    *dans les quatre directions

  3. Avatar de Simon Dor

    Mais c’est fou quand même. Je me souviens d’avoir essayé bien des choses la première fois que j’ai joué quelque part au début de la décennie 1990, mais je ne peux pas croire qu’on puisse vraiment trouver par hasard tous les secrets qui sont à peu près essentiels pour avancer dans le jeu. Même si on jouait à plusieurs pour résoudre ce genre d’énigmes (alors qu’en fait, on ne sait même pas s’il y a vraiment de solution). Se rendre au niveau 4 a été vraiment très difficile, et jamais on n’a réussi à aller plus loin. Je crois qu’on n’avait ni armure et seulement l’épée niveau 2. Pas sûr qu’on avait trouvé autre chose que le coeur qui nécessite le pont (peut-être celui qui nécessite le radeau aussi).

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