Blogueur invité sur Flash of Steel de Troy Goodfellow, Bruce Geryk explique comment les jeux vidéo indépendants ont tiré profit de nouveaux changements de pratique et des nouvelles technologies pour leur distribution. Un développeur indépendant peut être financé publiquement sur Kickstarter et permettre le téléchargement de son jeu pour éviter de passer par un éditeur.
Or, les jeux de société n’ont pas tout à fait d’équivalent. Le matériel est en général complexe à distribuer. À moins, évidemment, qu’on fasse à peu près ce qu’on faisait enfant lorsqu’on créait un jeu de société, soit découper soi-même des morceaux de carton, les coller, les plastifier, etc.
Eh bien c’est exactement c’est ce que le site Wargamedownloads propose!
Pour quelques dollars, vous pouvez télécharger un jeu de société en format PDF, l’imprimer en couleurs, découper vous-même les pièces et les coller sur du carton rigide pour y jouer. De quoi permettre à un peu n’importe qui de vendre ses créations peu importe son budget.
Ça me fait penser aux wargames que Strategy & Tactics distribuait à chacune de ses publications. Comme le décrit Greg Costikyan dans son histoire des wargames (via Internet Archive Wayback Machine), S&T publiait un nouveau jeu à chaque numéro, soit douze fois par année, en distribuant des pièces en carton au sein de ses pages. Au fond, proposer de nouvelles mécaniques peut être assez simple lorsqu’on utilise les outils à notre disposition et la volonté de les exploiter.
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Par ailleurs, l’analyse que Geryk fait de deux jeux de société en solo de Dave Kershaw — Vietnam Solitaire et ACW Solitaire — est extrêmement pertinente. La question du hasard comme mécanique de jeu simulant l’intelligence artificielle des adversaires est intéressante. Geryk suggère que l’équivalent de ce hasard dans un jeu vidéo, puisque nous ne brassons pas nous-même le dé, nous fait souvent sentir dans une situation d’injustice face au résultat. Si le design de jeux solo vous intéresse, je vous conseille vivement cet article.
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