Life of Pi (Ang Lee, 2012)

Je viens de visionner Life of Pi d’Ang Lee et j’ai bien aimé. Comme d’habitude pour les adaptations, j’ai mieux aimé le roman de Yann Martel, pour deux raisons principales (qui révéleront des éléments importants de l’intrigue).

Life of Pi (Ang Lee, 2012) [source]
Life of Pi (Ang Lee, 2012) [source]

D’abord, le temps. Nécessairement, un film est une expérience qui prend moins de temps qu’un livre. Les 127 minutes que durent le film ne permettent pas de restituer pleinement le sentiment qui me semblait évident dans la livre: celui de la durée. Pour qu’un film nous fasse réellement sentir le temps, il faut qu’il prenne son temps, qu’il erre, qu’il prenne des détours, ce que Life of Pi ne fait pas tout à fait, du moins pas à la manière dont de nombreux films de l’héritage néoréaliste le font.

Ensuite, la fin. De mémoire (je n’ai pas le livre sous la main), la question de la croyance en Dieu est plus subtile dans le livre. Je paraphrase le dialogue entre Pi et le journaliste avec qui il discute à la fin du film:

Pi: Je vous ai raconté deux histoires. Vous n’avez aucune preuve qui vous permette de dire que l’une des deux histoires est plus vraie que l’autre. Laquelle avez-vous préféré?

Journaliste: La première. Celle avec le tigre.

Pi: C’est la même chose pour Dieu.

L’idée, finalement, de croire en Dieu pour des raisons esthétiques me semble très intéressante, mais cette question m’avait semblée moins évidente dans le livre que dans le film.

Reste que c’est une histoire toujours aussi forte même une fois mise en images et en sons.

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