Le terme « immersion » en est venu à être le plus souvent préconisé lorsqu’on parle de l’attention qu’a un individu vis-à-vis d’un objet médiatique, le plus souvent lorsqu’il est immergé dans un univers fictionnel. Certains auteurs ont choisi de distinguer différents types d’immersion. Parfois, ce sont d’autres termes, comme la présence ou l’engagement, refond surface pour mieux préciser le type de sentiment de l’utilisateur.
Paule Mackrous, à la barre d’Effet de présence (très bien nommé), propose plutôt le terme d’osmose pour parler de son sentiment lorsqu’elle navigue sur le web.
L’osmose prend forme parce que j’interagis avec le dispositif. Il répond à mes désirs. C’est parce qu’ayant intégré le dispositif et ses modalités, je réponds, à mon insu, à ses commandes. Je navigue selon mes désirs qui sont compris à l’intérieur des fonctionnalités du dispositif. Celui-ci génère d’autres désirs et ainsi de suite. Loin d’être plongée dans un univers qui n’est pas le mien, comme ce serait le cas si je me trouvais dans l’état d’immersion, je me retrouve dans un univers singulier. Celui-ci résulte de mon propre rapport avec la machine.
L’intérêt évidemment de discuter du terme même d’immersion est de se rappeler qu’il ne faut pas prendre la métaphore — car, faut-il le préciser, il s’agit bien d’une métaphore — au pied de la lettre.
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