Attentat au Charlie Hebdo

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La journée d’hier était très troublante. Comme le formule l’ami Yvan Lafontaine, c’était la « mort d’une humanité ». On entre dans un nouveau paradigme lorsque l’art est visé, lorsqu’on vise un groupe d’individus aussi particuliers parce qu’ils expriment quelque chose qui va à l’encontre de valeurs, peu importe ce que c’est.

Je n’ai pas trop aimé la tirade de Simon Jodoin du Voir qui en a contre les médias pour leur promotion de la liberté d’expression d’une part, alors qu’ils critiquent d’autre part au nom du bon goût certaines expressions. Il y a un fossé entre critiquer un média pour la manière dont il exprime certaines choses, voire pour son contenu, et assassiner quelqu’un pour ce qu’il a écrit ou dessiné.

Le principe du terrorisme est de se baser sur la peur, notamment en attaquant des innocents. D’où sa proximité avec la folie, voire sa nécessaire folie pour être perpétré.

Il faut pourtant oublier les amalgames faciles, la condamnation de tiers qui, justement, n’ont rien à voir avec les attentats eux-mêmes.

J’ai cette séquence de Game of Thrones qui rejoue en boucle dans ma tête depuis ce moment. Je ne sais comment formuler exactement le lien mais je vous laisse la scène — en anglais — ainsi qu’une phrase qui me semble synthétiser le tout.

Le pouvoir réside où les humains croient qu’il réside.

En ces circonstances, la peur me semble non pas être nécessairement la conséquence du pouvoir, mais plutôt sa cause.


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Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


En libre accès en format numérique ou disponible à l’achat en format papier.


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