Je me questionne périodiquement sur ce que je fais dans la vie, sur mes raisons d’être, mes objectifs, sur les moyens que je mets en oeuvre pour faire ce que j’aime. Ce questionnement passe parfois par ce blogue et, parfois aussi, sur ce blogue, mais aussi sur l’ensemble de ma présence en ligne. Cette présence passe par des formes aussi variées que Facebook, Twitter, YouTube, mais aussi des plate-formes de regroupement de contenu comme Academia.
Ce matin, je lis ceci du côté de Paule Mackrous, écrit après sa soutenance de thèse:
Le partage était (et continuera d’être) le moteur de mon écriture bloguesque. […] Je ne répéterai jamais assez combien il est chouette de bloguer durant son parcours universitaire. Le blogue, c’est la liberté : un espace pour expérimenter. C’est aussi un espace pour s’engager intellectuellement en dehors de l’université; j’en avais grandement besoin. On manque gravement d’air là-dedans! Je ne croirai jamais celui ou celle qui dit le contraire.
Suffisant pour me rappeler l’importance de ce que je fais périodiquement ici, même si je ne le fais pas toujours suffisamment. Ça fait du bien à lire.
L’un des problèmes principaux dont je fais l’expérience à l’université est la solitude. La recherche est très souvent solitaire parce qu’elle se passe dans la tête, elle implique de connecter des concepts entre eux, de chercher à relier des choses. Il est difficile de partager ces choses dans le milieu universitaire; parfois plus simple le faire par morceaux fragmentés ici.
Mais plus encore, je trouve que l’université est un espace où le partage n’est pas facile à faire. La plupart des commentaires que j’ai reçu sur mes recherches l’ont été par le biais de ma présence en ligne (mon blogue, Academia, Twitter). Si j’écris et si je pense, c’est que je crois réellement que ça a un effet pratique sur le monde; mais cet effet nécessite d’être lu.
Et je lis, plus loin:
Mon blogue est rapidement devenu indispensable et au fil du temps, je n’y voyais plus, dans ma pratique bloguesque, une posture différente de celle qu’implique la recherche universitaire, mais bien une pratique intellectuelle « entière », si je peux le dire ainsi. C’est une pratique englobante, qui dépasse largement le cadre universitaire tout en l’incluant; une pratique qui prend la vie au complet dans son ventre.
S’il y a une différence de genre entre l’article universitaire et l’article de blogue, la personne qui parle dans l’un comme dans l’autre est la même et la démarche intellectuelle aussi.
Je continuerai donc de bloguer et, vraisemblablement, je vais proposer autre chose très bientôt.
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