Il fut un temps où j’étais extrêmement motivé et j’enregistrais la quasi-totalité des jeux vidéo auxquels je jouais via OBS et ma chaîne Twitch. Dans certains cas, tout était diffusé et conservé sur ma chaîne YouTube — j’ai notamment conservé toute mon expérience de Skyrim.
J’ai depuis arrêté et constaté que je jouais avec moins de pression et plus de plaisir lorsque je n’avais pas tout le dispositif de captation à préparer et à suivre tout au long de l’enregistrement. Je me sens aussi moins mal de jouer sur mobile, où la captation est si complexe et exigeante que je n’ai jamais pris le temps de l’installer.
Mais ce qui me manque, c’est cette idée d’archive de jouabilité à laquelle je tiens beaucoup, pour avoir développé là-dessus dans ma thèse. En gros, tout ce qui permet de témoigner d’une expérience de jeu (captation, description, etc.) se définirait comme une archive de jouabilité (Dor 2015, p. 163).
Ce à quoi je joue
J’ai par contre essayé, début 2014, de classer un peu mieux mes archives Twitch pour faire le suivi de ce à quoi je joue à chaque mois. Éventuellement, je m’en suis tenu aux titres eux-mêmes et à la liste de lecture YouTube que j’avais créée. Mais je m’ennuie des histoires de jouabilité que l’archivage plus serré permettait. Je vais essayé de refaire cet exercice, en y mettant un peu de bonne volonté. Disons que la moitié de l’année étant déjà faite, j’essaierai de suivre le rythme le plus longtemps possible et de rattraper tranquillement les jeux manqués depuis janvier.
Crusader Kings II
Commençons par l’un de mes classiques: Crusader Kings II, l’un de mes plus longs extraits vidéos commenté (avec les Ottomans) et non-commenté (avec Charlemagne). Je voulais faire un « tutoriel universitaire », soit une sorte de Let’s play où je parle du jeu en montrant son intérêt pour les études vidéoludiques. J’ouvre le jeu, choisis un personnage relativement « type » en Angleterre et joue un peu sans m’enregistrer pour voir si je peux expliquer les principes rapidement dans un vidéo.
J’ai rapidement l’occasion de fonder un nouveau royaume avec Mercie… puis d’acquérir les royaumes d’Angleterre, d’Irlande et du pays de Galle. Je regrette de ne pas avoir lancé la série vidéo plus tôt! J’entre dans une croisade et acquiert l’Aquitaine, puis réussit à conquérir l’Écosse et fonder l’Empire de Grande-Bretagne. Je poursuis les guerres saintes pour acquérir tranquillement la péninsule ibérique et percer en Afrique, acquiert pour un vassal l’Austrasie, et me rend compte que ma femme peut revendiquer la Lombardie.
J’attaque la Lombardie et place ma femme sur le trône, en espérant que celui-ci revienne à mon fils à sa mort. Mon personnage meurt pour laisser place au fils héritier de Lombardie… qui lui-même meurt avant sa mère. C’est donc le petit-fils qui héritera du trône lombard, qui permettra à mon personnage de fonder le Saint-Empire romain germanique. Tous mes royaumes possédés le deviennent de jure, ce qui réduit considérablement la menace que mon personnage représente.
Au point où j’en suis, mes vassaux ont pris de nombreux territoires — ils font de nombreuses guerres, puisque je deviens très rapidement une menace aux yeux des autres et peut difficilement attaquer de moi-même. Mon empire a pris toute la côte méditerranéenne d’Afrique et a fait une percée au Moyen-Orient. C’est l’Empire byzantin qui représente la plus grande menace, profitant d’un monde musulman que nous avons tous les deux put affaiblir sur son front ouest.
Je n’écarte pas l’idée d’en refaire un Let’s play, notamment pour montrer la réflexion éthique que j’en ai tiré dans mon cours et dans une publication qui paraîtra très bientôt!
Chrono Trigger (DS)
J’ai recommencé pour le plaisir Chrono Trigger, cette fois-ci sur DS, notamment parce que c’est beaucoup plus simple d’y jouer quand j’ai quelques minutes. Je suis toujours fasciné à quel point le jeu réussit à ne pas valoriser le grinding; il y a souvent très peu d’avantage à avoir quelques niveaux de plus. Beaucoup de combats dépendent du type de dégâts de l’attaque. Il y a beaucoup d’ennemis et de boss qui impliquent des « phases » ou des changements de faiblesses et c’est ce qui à mon sens fait la force du jeu.
The Legend of Zelda: A Link Between Worlds
J’ai aussi débuté A Link Between Worlds. J’aime bien l’atmosphère rétro du jeu, laquelle est même transmise implicitement dans le passage 3D-2D: Link peut se transformer en peinture et marcher sur les murs pour traverser des obstacles. Je trouve cela dit qu’il colle un peu trop sur A Link to the Past dont il est la suite spirituelle.
Je trouve aussi étonnant le principe des objets dans l’inventaire. Plutôt que de trouver des objets spéciaux dans les donjons, ils sont dans un magasin où ils sont accessibles dès le départ, en « location »: on peut les louer jusqu’à ce qu’on meure. J’aurais aimé un peu plus découvrir progressivement chaque objet plutôt que de devoir plus ou moins « deviner » lequel sera pertinent pour le prochain donjon.
Life is Strange
Je joue aussi à Life is Strange; j’en suis au deuxième épisode. Il a été largement référé par les étudiants dans mon cours d’éthique lorsqu’on parle de jeux abordant un point de vue féminin. À un point en fait où ça mettait en évidnece à quel point les jeux qui abordent la réalité avec une perspective féminine sont rares ou difficilement identifiables. J’aime bien l’ambiance jusqu’à date.
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