Scanner Sombre (Introversion Software, 2017)

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Scanner Sombre, un jeu des créateurs de Prison Architect, en est pourtant très loin en termes d’esthétique, de jouabilité et d’expérience de jeu en général. Un peu comme Portal, c’est un jeu de tir à la première personne sans en être un vraiment.

À l’exception du début du jeu et de la fin, tout l’espace de jeu est dans le noir total. Et c’est ce qui fait la particularité de Scanner Sombre qui exploite à fond une seule mécanique. Le fusil du joueur est une sorte de sonde : un tir est une sorte de laser qui laisse une trace lumineuse au mur qui change de couleur selon la proximité de la surface (et suivant d’autres paramètres plus tard dans le jeu). Ainsi, l’espace se révèle progressivement au fur et à mesure qu’on tire un peu partout.

Avancer dans le noir implique que l’univers n’est pas très rassurant. Scanner Sombre est par contre très loin des jeux d’horreur: on est plus proche du walking simulator. On peut rencontrer éventuellement des créatures étranges et mourir, mais rien qui ne rende le jeu un défi ou qui implique de penser avant tout à sa survie. On est davantage dans la contemplation de l’étrangeté du monde souterrain dans lequel le personnage se plonge et qui, s’il débute avec plein d’intrigue et de mystère, finit dans un environnement étonnamment très familier avec un revirement narratif relativement prévisible. C’est une expérience de quelques heures très intéressante.


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Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


En libre accès en format numérique ou disponible à l’achat en format papier.


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