Mon ami Gabriel m’a invité à participer à sa nouvelle balado « Éthique en pandémie » disponible sur PodBean depuis le 21 avril dernier.
Je suis bien fier d’être le premier invité et de pouvoir discuter d’enjeux éthiques dans les jeux vidéo. Nous avons discuté de nombreux sujets lors de l’enregistrement et Gabriel a conservé au montage une ligne directrice principale, peut-être la plus forte et certainement celle dont nous avons le plus discuté, soit la question de la représentation dans le jeu.
Nous avons pu toucher bien sûr la question des choix éthiques comme expériences de pensée, la représentation des femmes et minorités, le postcolonialisme, les perspectives sur l’histoire (et le peu de risques moraux qu’ils impliquent) et la limite de la représentation des événements historiques et des catastrophes éthiques comme les génocides.
J’avais abordé plusieurs de ces questions dans un chapitre du livre Mondes profanes, qui s’intéresse à l’histoire « profane » (romans, séries télé, films, jeux vidéo) par opposition à l’histoire savante. Nous avons abordé ici les jeux Crusader Kings II, Hearts of Iron IV, Stellaris, This War of Mine et Frostpunk.
Je pense qu’il est essentiel qu’on comprenne mieux le jeu vidéo comme média pour aborder ces enjeux éthiques et, surtout, qu’on prenne le média au sérieux. Autant j’aime les jeux vidéo, autant je suis conscient du risque qu’ils peuvent représenter, non pas parce qu’ils sont « violents » (tous les médias peuvent l’être), mais parce que les communautés de joueurs sont tristement reconnues pour avoir une proportion élevée de jeunes hommes d’extrême-droite depuis entre autres le mouvement #GamerGate.
Il faut donc prendre ses responsabilités lorsqu’on fait partie de communautés de joueurs et souligner l’inacceptabilité des discours qui les entourent trop souvent.
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