Je relaie un fil de réflexion depuis Debbie Rouleau du blogue SekhmetDesign, qui souligne la manière dont bloguer est une infrastructure personnelle, un moyen de stabiliser sa manière de travailler et de consigner des éléments de sa vie pour soi. J’apprécie bien sûr avoir un lectorat, mais ma priorité est ma propre lecture future.
Rouleau emprunte le fil à Tracy Durnell qui l’a pris de Jay Springett — comme quoi l’infrastructure personnelle peut être aussi plus collective. Springett écrit:
Un blogue en 2025 devrait être une destination.
Ils ne font pas que distribuer—ils accumulent. Ils tiennent le temps, construisent une présence et concrétisent la pensée.
Rouleau y ajoute:
C’est la manière dont je vois ce blogue: un carnet de notes personnel où j’ajoute mes notes, les liens que je lis et que j’aime, écris de long textes et essaie de garder un suivi de ma vie ici. J’essaie de le garder simple, de ne pas entrer dans le wagon de la « monétisation » et des « blogues de marketing »: ce blogue devrait simplement être une représentation de mes multiples intérêts et facettes de ma personne.
Je ne pourrais dire mieux. Je me suis souvent buté à la difficulté de cibler ce blogue dans une thématique: le cinéma, le hip-hop, les jeux vidéo, les études universitaires en général, mon domaine d’études spécifiques, etc. Je pense que c’est ce qui reste comme espace de résistance à la manière dont la catégorisation des contenus vient nous formater. Ce blogue reste et restera cet espace d’archivage de ma vie indépendamment de ce que chaque personne vient y chercher. Je pense être profilé spécifiquement « études supérieures » et « sciences humaines », mes billets les plus trouvés étant axés sur l’enseignement et des concepts généraux comme le dispositif, la stratégie ou le capital culturel. Mais je n’arrêterai pas de documenter mon expérience de jeu ou d’archiver mes critiques d’albums.
Je suis là pour le « goût de l’archive« , comme dirait Arlette Farge.
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