Intertextualité


Julia Kristeva définissait l’intertextualité simplement comme un « [c]roisement dans un texte d’énoncés pris à d’autres textes » (1969 : 115). Elle ajoute un point intéressant: « Tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte » (1969 : 145).

Sous la notion d’« espace intertextuel », que les éléments contenus dans le roman peuvent se définir dans leur rapport de différence d’avec tout ce qui les précède. Ainsi, les figures qui forment le discours « […] obtiennent, ajouté à leur sens original, un sens supplémentaire dû à leur insertion dans l’arbre génératif du champ romanesque* (1969 : 176) » Une seule entité – le roman ou l’œuvre – en vient à être définie par ce que tout ce qui précède a généré ou aurait pu générer. Les significations sont ainsi multipliées, et le roman ne peut trouver un sens que par une polyphonie, une combinaison de plusieurs « voix » qui sont justement cet espace intertextuel.

* L’expression « arbre génératif » pourrait être définie comme un schéma abstrait de relations entre les éléments qui le constituent – chaque roman en quelque sorte – qui viendrait engendrer toutes les possibilités de futurs éléments.

Certains éléments de cette page proviennent d’un extrait de mon texte pour le cours Art actuel donné par Marie Fraser en hiver 2007 à l’Université de Montréal.

Références

Julia Kristeva, Sémiotikè. Recherches pour une sémanalyse, Paris, Seuil, 1978, 318 p.

Concept auxquel certains cours ont référé:

  • Art actuel
  • Analyse filmique

Hyperliens explicatifs

4 réponses à “Intertextualité”

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Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


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Intertextualité


Julia Kristeva définissait l’intertextualité simplement comme un « [c]roisement dans un texte d’énoncés pris à d’autres textes » (1969 : 115). Elle ajoute un point intéressant: « Tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte » (1969 : 145).

Sous la notion d’« espace intertextuel », que les éléments contenus dans le roman peuvent se définir dans leur rapport de différence d’avec tout ce qui les précède. Ainsi, les figures qui forment le discours « […] obtiennent, ajouté à leur sens original, un sens supplémentaire dû à leur insertion dans l’arbre génératif du champ romanesque* (1969 : 176) » Une seule entité – le roman ou l’œuvre – en vient à être définie par ce que tout ce qui précède a généré ou aurait pu générer. Les significations sont ainsi multipliées, et le roman ne peut trouver un sens que par une polyphonie, une combinaison de plusieurs « voix » qui sont justement cet espace intertextuel.

* L’expression « arbre génératif » pourrait être définie comme un schéma abstrait de relations entre les éléments qui le constituent – chaque roman en quelque sorte – qui viendrait engendrer toutes les possibilités de futurs éléments.

Certains éléments de cette page proviennent d’un extrait de mon texte pour le cours Art actuel donné par Marie Fraser en hiver 2007 à l’Université de Montréal.

Références

Julia Kristeva, Sémiotikè. Recherches pour une sémanalyse, Paris, Seuil, 1978, 318 p.

Concept auxquel certains cours ont référé:

  • Art actuel
  • Analyse filmique

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